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Déchets

Article publié le 25 avril 2013



A chaque étape de la chaîne de l’uranium, l’industrie nucléaire produit des déchets en grande quantité. Le problème ? Ils sont dangereux, pour longtemps, et personne ne sait quoi en faire !



Un déchet nucléaire, qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’on parle de « déchets nucléaires », on rassemble en fait sous une même expression une grande quantité de déchets très différents. Cette appellation peut concerner le combustible usé, la combinaison d’un agent d’EDF, ou encore un chariot provenant d’une mine d’uranium… Le point commun de tous ces déchets est d’être radioactif. Mais cette radioactivité diffère d’un déchet à l’autre, tout comme leur durée de vie.

Certains resteront radioactifs pendant quelques mois… mais d’autres seront nocifs pour des durées incomparables avec une vie humaine : des milliers, voire des millions d’années. Certains, comme les restes les plus dangereux du combustible usés, peuvent tuer une personne qui resterait une heure près d’eux.

En France, la législation refuse de considérer comme des déchets certaines matières qui devraient pourtant être considérées comme telles, sous prétexte qu’elles seraient « réutilisables ». C’est le cas de l’uranium appauvri, mais aussi du combustible usé, prétendument « recyclables » !

Que deviennent les déchets radioactifs ?

Longtemps, des déchets ont été jetés à la mer ou abandonnés dans des mines, enterrés sur des sites ou envoyés dans les pays étrangers. Ce n’est que plusieurs décennies après le lancement du programme nucléaire français que la France s’est dotée d’une loi sur la gestion des déchets.

Le premier site de stockage de déchets, le « Centre de Stockage de la Manche », est maintenant fermé, mais on y observe d’importantes fuites de radioactivité. Il est impossible de connaître l’inventaire exact des matières qui y ont été déposées.

Aujourd’hui les déchets dit de « très faible activité » et de « faible et moyenne activité » sont acheminées vers plusieurs installations de stockage en surface. Les sites de Soulaines et Morvilliers, dans l’Aube, accueillent ainsi des déchets de démantèlement des centrales, des équipements contaminés ayant servi dans l’exploitation d’installations nucléaires…

D’autre (notamment les déchets des vieux réacteurs à démanteler) restent stockés sur les installations nucléaires, en attendant que soient construites des installations de stockage. Mais qui a envie de voir s’implanter une poubelle nucléaire près de chez lui ?

Le cas le plus problématique est celui du combustible usé, substance la plus dangereuse et dont la radioactivité peut persister des millions d’années.

Le mythe du recyclage

Après utilisation dans les réacteurs, le combustible usé est envoyé à l’usine Areva de La Hague (Manche). Véritable bombe à retardement, celle-ci présente l’une des plus hautes concentrations de matières radioactives au monde. C’est là qu’on pratique le « retraitement ».

Présentée abusivement comme du recyclage par l’industrie, cette opération consiste juste à séparer les différents radio-éléments qui composent le combustible usé : 95 % d’uranium, 1 à 2 % de plutonium et 4 % de produits de fission et actinides mineurs. Ces derniers, qui contiennent plus de 99 % de la radioactivité, sont coulés dans du verre. Extrêmement chauds, ils doivent être conservés dans des piscines refroidies en permanence.

Le plutonium ainsi obtenu est réutilisé pour la fabrication des bombes nucléaires... et également mélangé avec de l’uranium appauvri pour fabriquer un combustible dénommé MOX, plus dangereux que le combustible classique.

Moins de 5% du combustible usé est effectivement réutilisé ; mais Areva joue sur les mots en le considérant comme une « matière valorisable », entretenant l’idée trompeuse d’un recyclage. Le « retraitement » ne diminue pas la dangerosité des déchets, ni leur quantité. En revanche, il génère des rejets extrêmement importants de produits chimiques et radioactifs qui se dispersent ensuite dans la mer du Nord. Des traités internationaux ont tenté de les interdire, sans succès. Dangereux, inutile, le « retraitement » est également très coûteux.

L’enfouissement : la fausse solution

Pour se débarrasser des déchets vitrifiés, qui constituent les restes les plus dangereux du combustible usé, un député très proche de l’industrie nucléaire a proposé de les enfouir sous terre. Faisant face à des résistances dans de nombreuses régions, l’Andra (Agence pour la gestion des déchets radioactifs) a jeté son dévolu sur la commune de Bure, dans là Meuse.

Là, ces déchets seraient enterrés à 500m de profondeur dans une installation gigantesque dénommée Cigéo, destinée à accueillir jusqu’à 100 000 m3 de déchets. À partir de 2025, les convois de déchets pourraient se succéder au rythme de plusieurs par semaine pendant cent ans. Pour l’Andra, le projet est sûr. Mais c’est occulter les nombreuses preuves de l’absence de fiabilité géologique du sous-sol et les risques que le site « fuie » un jour, provoquant une remontée de la radioactivité en surface. Il est d’ailleurs avéré que la durée de vie des conteneurs ne dépassera pas quelques siècles alors que les déchets resteront dangereux pour des milliers, voire des millions d’années.

Comment prévenir les fissures ou encore l’effondrement d’un site à 500 mètres de profondeur sur une si longue période de temps ? Comment garantir la mémoire du danger à des échelles aussi grande ? Voilà l’héritage que nous allons laisser aux générations futures…

Un pseudo-débat public sur le projet doit avoir lieu entre le 15 mai et le 31 octobre de cette année.

Mais sur place, dans la région de Bure, la résistance s’organise ! Pour être informé des évènements et des actions organisés contre l’enfouissement des déchets, suivez nous sur le web.

Pour plus d’informations sur le projet de Bure, commandez en ligne la brochure "Bure-STOP".

Pour en savoir plus sur l’insoluble problème des déchets, téléchargez la brochure "Déchets nucléaires : le casse tête".

Un déchet nucléaire, qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’on parle de « déchets nucléaires », on rassemble en fait sous une même expression une grande quantité de déchets très différents. Cette appellation peut concerner le combustible usé, la combinaison d’un agent d’EDF, ou encore un chariot provenant d’une mine d’uranium… Le point commun de tous ces déchets est d’être radioactif. Mais cette radioactivité diffère d’un déchet à l’autre, tout comme leur durée de vie.

Certains resteront radioactifs pendant quelques mois… mais d’autres seront nocifs pour des durées incomparables avec une vie humaine : des milliers, voire des millions d’années. Certains, comme les restes les plus dangereux du combustible usés, peuvent tuer une personne qui resterait une heure près d’eux.

En France, la législation refuse de considérer comme des déchets certaines matières qui devraient pourtant être considérées comme telles, sous prétexte qu’elles seraient « réutilisables ». C’est le cas de l’uranium appauvri, mais aussi du combustible usé, prétendument « recyclables » !

Que deviennent les déchets radioactifs ?

Longtemps, des déchets ont été jetés à la mer ou abandonnés dans des mines, enterrés sur des sites ou envoyés dans les pays étrangers. Ce n’est que plusieurs décennies après le lancement du programme nucléaire français que la France s’est dotée d’une loi sur la gestion des déchets.

Le premier site de stockage de déchets, le « Centre de Stockage de la Manche », est maintenant fermé, mais on y observe d’importantes fuites de radioactivité. Il est impossible de connaître l’inventaire exact des matières qui y ont été déposées.

Aujourd’hui les déchets dit de « très faible activité » et de « faible et moyenne activité » sont acheminées vers plusieurs installations de stockage en surface. Les sites de Soulaines et Morvilliers, dans l’Aube, accueillent ainsi des déchets de démantèlement des centrales, des équipements contaminés ayant servi dans l’exploitation d’installations nucléaires…

D’autre (notamment les déchets des vieux réacteurs à démanteler) restent stockés sur les installations nucléaires, en attendant que soient construites des installations de stockage. Mais qui a envie de voir s’implanter une poubelle nucléaire près de chez lui ?

Le cas le plus problématique est celui du combustible usé, substance la plus dangereuse et dont la radioactivité peut persister des millions d’années.

Le mythe du recyclage

Après utilisation dans les réacteurs, le combustible usé est envoyé à l’usine Areva de La Hague (Manche). Véritable bombe à retardement, celle-ci présente l’une des plus hautes concentrations de matières radioactives au monde. C’est là qu’on pratique le « retraitement ».

Présentée abusivement comme du recyclage par l’industrie, cette opération consiste juste à séparer les différents radio-éléments qui composent le combustible usé : 95 % d’uranium, 1 à 2 % de plutonium et 4 % de produits de fission et actinides mineurs. Ces derniers, qui contiennent plus de 99 % de la radioactivité, sont coulés dans du verre. Extrêmement chauds, ils doivent être conservés dans des piscines refroidies en permanence.

Le plutonium ainsi obtenu est réutilisé pour la fabrication des bombes nucléaires... et également mélangé avec de l’uranium appauvri pour fabriquer un combustible dénommé MOX, plus dangereux que le combustible classique.

Moins de 5% du combustible usé est effectivement réutilisé ; mais Areva joue sur les mots en le considérant comme une « matière valorisable », entretenant l’idée trompeuse d’un recyclage. Le « retraitement » ne diminue pas la dangerosité des déchets, ni leur quantité. En revanche, il génère des rejets extrêmement importants de produits chimiques et radioactifs qui se dispersent ensuite dans la mer du Nord. Des traités internationaux ont tenté de les interdire, sans succès. Dangereux, inutile, le « retraitement » est également très coûteux.

L’enfouissement : la fausse solution

Pour se débarrasser des déchets vitrifiés, qui constituent les restes les plus dangereux du combustible usé, un député très proche de l’industrie nucléaire a proposé de les enfouir sous terre. Faisant face à des résistances dans de nombreuses régions, l’Andra (Agence pour la gestion des déchets radioactifs) a jeté son dévolu sur la commune de Bure, dans là Meuse.

Là, ces déchets seraient enterrés à 500m de profondeur dans une installation gigantesque dénommée Cigéo, destinée à accueillir jusqu’à 100 000 m3 de déchets. À partir de 2025, les convois de déchets pourraient se succéder au rythme de plusieurs par semaine pendant cent ans. Pour l’Andra, le projet est sûr. Mais c’est occulter les nombreuses preuves de l’absence de fiabilité géologique du sous-sol et les risques que le site « fuie » un jour, provoquant une remontée de la radioactivité en surface. Il est d’ailleurs avéré que la durée de vie des conteneurs ne dépassera pas quelques siècles alors que les déchets resteront dangereux pour des milliers, voire des millions d’années.

Comment prévenir les fissures ou encore l’effondrement d’un site à 500 mètres de profondeur sur une si longue période de temps ? Comment garantir la mémoire du danger à des échelles aussi grande ? Voilà l’héritage que nous allons laisser aux générations futures…

Un pseudo-débat public sur le projet doit avoir lieu entre le 15 mai et le 31 octobre de cette année.

Mais sur place, dans la région de Bure, la résistance s’organise ! Pour être informé des évènements et des actions organisés contre l’enfouissement des déchets, suivez nous sur le web.

Pour plus d’informations sur le projet de Bure, commandez en ligne la brochure "Bure-STOP".

Pour en savoir plus sur l’insoluble problème des déchets, téléchargez la brochure "Déchets nucléaires : le casse tête".