Convoi d’uranium pour Narbonne - Mobilisations au long du trajet
Article publié le 10 février 2015
Venu de Namibie, un chargement d’uranium est arrivé au port d’Hambourg le week-end du 7 février 2015, à bord du navire "Bright Horizon" appartenant à la compagnie MACS.
À l’occasion de cette nouvelle cargaison d’uranium, le Réseau "Sortir du nucléaire" et ses militants se sont mobilisés le long du trajet. Des vigies dans plusieurs gares ont été organisées, ainsi qu’un rassemblement en gare de Narbonne pour "accueillir" comme il se doit ce convoi mortifère, forçant Areva à retarder le convoi, qui n’arrivera finalement que le lundi 16 février 2015 à 6h du matin.
Mobilisations et vigies le long du trajet
Est : vigie le mercredi 11 février
Valence : présence et vigie en gare le jeudi 12 février à partir de 9h15
Narbonne : rassemblement en gare le vendredi 13 février à 7h
Suivi du convoi
Lundi 16 février :
Grâce aux vigies et à des contacts sur place, nous obtenons confirmation que le train a bien été retardé par Areva, pour éviter le rassemblement prévu sur place. Il n’arrivera que le 16 février à 6h du matin.
Vendredi 13 février :
Un rassemblement d’une soixantaine de personnes a eu lieu le vendredi 13, dès 7h en gare de Narbonne. Mais à 10h, le convoi attendu n’était toujours pas arrivé. Nous supposons que le train a été retardé et est en attente sur un triage, pour éviter la mobilisation prévue, ainsi que les mesures de radioactivités, en gare de Narbonne.
Jeudi 12 février :
16h : Une présence a été assurée toute la journée en gare de Valence, mais le convoi n’y est pas passé.
8h35 : Valence - les militants sont à pied d’œuvre depuis 8h Un train de 5 wagons citernes avec le signe radioactif passe à vive allure en gare de Valence, mais il ne s’agit pas de notre convoi. Valence est un corridor du trafic de matières radioactives !
Mercredi 11 février :
23h50 : le train est toujours sur le triage de Woippy, prêt à partir
23h10 : les wagons d’uranium sont raccordés sur le triage à des wagons citernes
19h45 : le convoi stationne au triage de Woippy (Meurthe-et-Moselle) depuis au moins une heure. Il y restera encore quelques heures.
Passage de la frontière en milieu de journée
5h36 : le convoi quitte Cologne (Locomotive rouge, 7 Wagons avec à chaque fois 2 containers dessus)
Mardi 10 février : le convoi traverse l’Allemagne
Lundi 9 février - 18h25 : départ de Hambourg
Après déchargement au port, les 14 conteneurs de concentré de minerai d’uranium ont été chargés sur des wagons, pour rejoindre, par le train, l’usine Areva-Comurhex de Malvési, près de Narbonne, qui est la porte d’entrée de l’uranium en France et traite un quart de l’uranium utilisé dans le monde. Parti du port de Hambourg lundi 9 février à 18h25, ce convoi a fait route à travers l’Allemagne. Il doit passer la frontière française mercredi 11 février et arriver à Narbonne vendredi 13 tôt dans la matinée.
La totalité de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises est importée de l’étranger et est acheminée en France par bateau.
Une partie de cet uranium - en provenance du Niger et du Canada - arrive directement aux ports du Havre et de Fos-sur-mer. Mais d’autres cargaisons - en provenance d’Asie Centrale ou de Namibie - arrivent en Europe via des ports allemands comme Hambourg et traversent ensuite toute l’Allemagne et la France en train, comme un travail d’enquête nous a permis de le découvrir.
Pourquoi se mobiliser contre ce transport ?
L’extraction de l’uranium est l’une des activités les plus polluantes au monde. En Namibie, le minerai est principalement extrait dans une mine géante à ciel ouvert, ce qui disperse des poussières radioactives sur toute une région.
L’uranium contenu dans ces wagons va ensuite être transformé, enrichi, utilisé dans des centrales (ou pour fabriquer des armes), générant à la fin des tonnes de déchets dangereux et ingérables. Voilà le prix de notre gaspillage énergétique !
Enfin, même si l’uranium contenu dans ces wagons n’est pas encore enrichi, il ne s’agit pas de transports anodins : chaque convoi dégage plusieurs milliers de milliards de becquerels !
Quel trajet les trains d’uranium empruntent-ils ?
Les cargaisons d’uranium acheminé en France via l’Allemagne mettent en moyenne 4 jours pour arriver à l’usine de Malvési (2 jours en Allemagne - 2 jours en France) et empruntent l’axe Woippy (Metz) – Dijon – Lyon - Miramas – Montpellier – Béziers - Narbonne et traversent les départements de : Moselle, Meurthe-et-Moselle, Haute-Marne, Côte d’Or, Saône-et-Loire (ou Ain selon le trajet emprunté), Rhône, Drôme, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude.
Les conteneurs d’uranium sont transportés sur des wagons plateaux. Les trains en comportent souvent au moins une bonne dizaine.
Tract à télécharger
Ils ressemblent à ça :
ou ça :
Et ils comportent toujours deux logos : un losange radioactif et une plaque orange symbolisant le danger, commençant par UN ou 70 suivi d’un n° à 4 chiffres, ici 2912
Organiser une vigie
Pourquoi organiser une vigie ?
Secret et opacité sont les maîtres mots de l’industrie nucléaire, qui fait tout pour cacher ces transports à haut risque. L’organisation de vigies nous permet de collecter des informations sur la fréquence, les horaires et trajets précis, la composition de ces convois, et ainsi de pouvoir les mettre en lumière et s’y opposer.
En pratique comment ça se passe ?
Les vigies s’organisent facilement et vous n’avez pas besoin d’être nombreux. Il vous suffit de constituer quelques équipes de 2 militants qui se relaieront pour attendre le passage du convoi et collecter les informations utiles.
Étape n° 1 : se placer dans un lieu avec une bonne visibilité, à l’extérieur des installations de la SNCF, muni(e) d’un appareil photo, d’un papier, d’un stylo et d’une montre ;
Étape n° 2 : au moment du passage d’un train, repérer si celui-ci correspond au descriptif puis identifier la plaque ou l’autocollant indiquant la radioactivité situé à l’arrière et/ou sur les côtés ;
Étape n° 3 : faire des photos ;
Étape n° 4 : relever le N° à 4 chiffres du bas de la plaque orange située à l’arrière et/ou sur les côtés et/ou à l’avant, c’est le plus important et il se nomme le code ONU
Étape n° 5 : noter le lieu, la date et l’heure de visualisation du convoi (veillez donc à avoir l’heure avec vous) ;
Étape n° 6 : transmettre ces informations à votre contact.
Organiser une action
Pour informer la population et dénoncer ces transports radioactifs, vous pouvez organiser des présences devant les gares, distribuer des tracts aux usagers, coller des affiches ou mettre en place toute action qui vous parait pertinente. Contactez-nous pour en discuter ! Et retrouvez des idées et des conseils ici pour organiser votre action.
Mettre en place une journée de formation et de discussion sur les transports radioactifs
Afin de mettre en place ou de renforcer des dynamiques locales contre ces convois, et de constituer des équipes de vigies et de personnes prêtes à agir, nous mettons en place des journées de partage d’information et de formation à la surveillance et à l’action contre les transports radioactifs dans les secteurs de Metz, Dijon, Lyon et dans les Bouches-du-Rhône ou Le Languedoc-Roussillon. Contactez-nous pour discuter de vos besoins, nous élaborerons ensemble le programme.
Commander du matériel de campagne pour vos actions !
Si vous et votre groupes êtes intéressés pour participer à cette campagne, pour rejoindre nos équipes de vigies, participer ou nous aider à accueillir et organiser l’une de ces journées de formation, merci de nous contacter à cette adresse : mobilisations@sortirdunucleaire.fr
ou sur le 06 85 23 05 11 (Laura) ou 07 60 15 01 23 (Mélisande)
Mobilisations et vigies le long du trajet
Est : vigie le mercredi 11 février
Valence : présence et vigie en gare le jeudi 12 février à partir de 9h15
Narbonne : rassemblement en gare le vendredi 13 février à 7h
Suivi du convoi
Lundi 16 février :
Grâce aux vigies et à des contacts sur place, nous obtenons confirmation que le train a bien été retardé par Areva, pour éviter le rassemblement prévu sur place. Il n’arrivera que le 16 février à 6h du matin.
Vendredi 13 février :
Un rassemblement d’une soixantaine de personnes a eu lieu le vendredi 13, dès 7h en gare de Narbonne. Mais à 10h, le convoi attendu n’était toujours pas arrivé. Nous supposons que le train a été retardé et est en attente sur un triage, pour éviter la mobilisation prévue, ainsi que les mesures de radioactivités, en gare de Narbonne.
Jeudi 12 février :
16h : Une présence a été assurée toute la journée en gare de Valence, mais le convoi n’y est pas passé.
8h35 : Valence - les militants sont à pied d’œuvre depuis 8h Un train de 5 wagons citernes avec le signe radioactif passe à vive allure en gare de Valence, mais il ne s’agit pas de notre convoi. Valence est un corridor du trafic de matières radioactives !
Mercredi 11 février :
23h50 : le train est toujours sur le triage de Woippy, prêt à partir
23h10 : les wagons d’uranium sont raccordés sur le triage à des wagons citernes
19h45 : le convoi stationne au triage de Woippy (Meurthe-et-Moselle) depuis au moins une heure. Il y restera encore quelques heures.
Passage de la frontière en milieu de journée
5h36 : le convoi quitte Cologne (Locomotive rouge, 7 Wagons avec à chaque fois 2 containers dessus)
Mardi 10 février : le convoi traverse l’Allemagne
Lundi 9 février - 18h25 : départ de Hambourg
Après déchargement au port, les 14 conteneurs de concentré de minerai d’uranium ont été chargés sur des wagons, pour rejoindre, par le train, l’usine Areva-Comurhex de Malvési, près de Narbonne, qui est la porte d’entrée de l’uranium en France et traite un quart de l’uranium utilisé dans le monde. Parti du port de Hambourg lundi 9 février à 18h25, ce convoi a fait route à travers l’Allemagne. Il doit passer la frontière française mercredi 11 février et arriver à Narbonne vendredi 13 tôt dans la matinée.
La totalité de l’uranium utilisé dans les centrales nucléaires françaises est importée de l’étranger et est acheminée en France par bateau.
Une partie de cet uranium - en provenance du Niger et du Canada - arrive directement aux ports du Havre et de Fos-sur-mer. Mais d’autres cargaisons - en provenance d’Asie Centrale ou de Namibie - arrivent en Europe via des ports allemands comme Hambourg et traversent ensuite toute l’Allemagne et la France en train, comme un travail d’enquête nous a permis de le découvrir.
Pourquoi se mobiliser contre ce transport ?
L’extraction de l’uranium est l’une des activités les plus polluantes au monde. En Namibie, le minerai est principalement extrait dans une mine géante à ciel ouvert, ce qui disperse des poussières radioactives sur toute une région.
L’uranium contenu dans ces wagons va ensuite être transformé, enrichi, utilisé dans des centrales (ou pour fabriquer des armes), générant à la fin des tonnes de déchets dangereux et ingérables. Voilà le prix de notre gaspillage énergétique !
Enfin, même si l’uranium contenu dans ces wagons n’est pas encore enrichi, il ne s’agit pas de transports anodins : chaque convoi dégage plusieurs milliers de milliards de becquerels !
Quel trajet les trains d’uranium empruntent-ils ?
Les cargaisons d’uranium acheminé en France via l’Allemagne mettent en moyenne 4 jours pour arriver à l’usine de Malvési (2 jours en Allemagne - 2 jours en France) et empruntent l’axe Woippy (Metz) – Dijon – Lyon - Miramas – Montpellier – Béziers - Narbonne et traversent les départements de : Moselle, Meurthe-et-Moselle, Haute-Marne, Côte d’Or, Saône-et-Loire (ou Ain selon le trajet emprunté), Rhône, Drôme, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude.
Les conteneurs d’uranium sont transportés sur des wagons plateaux. Les trains en comportent souvent au moins une bonne dizaine.
Tract à télécharger
Ils ressemblent à ça :
ou ça :
Et ils comportent toujours deux logos : un losange radioactif et une plaque orange symbolisant le danger, commençant par UN ou 70 suivi d’un n° à 4 chiffres, ici 2912
Organiser une vigie
Pourquoi organiser une vigie ?
Secret et opacité sont les maîtres mots de l’industrie nucléaire, qui fait tout pour cacher ces transports à haut risque. L’organisation de vigies nous permet de collecter des informations sur la fréquence, les horaires et trajets précis, la composition de ces convois, et ainsi de pouvoir les mettre en lumière et s’y opposer.
En pratique comment ça se passe ?
Les vigies s’organisent facilement et vous n’avez pas besoin d’être nombreux. Il vous suffit de constituer quelques équipes de 2 militants qui se relaieront pour attendre le passage du convoi et collecter les informations utiles.
Étape n° 1 : se placer dans un lieu avec une bonne visibilité, à l’extérieur des installations de la SNCF, muni(e) d’un appareil photo, d’un papier, d’un stylo et d’une montre ;
Étape n° 2 : au moment du passage d’un train, repérer si celui-ci correspond au descriptif puis identifier la plaque ou l’autocollant indiquant la radioactivité situé à l’arrière et/ou sur les côtés ;
Étape n° 3 : faire des photos ;
Étape n° 4 : relever le N° à 4 chiffres du bas de la plaque orange située à l’arrière et/ou sur les côtés et/ou à l’avant, c’est le plus important et il se nomme le code ONU
Étape n° 5 : noter le lieu, la date et l’heure de visualisation du convoi (veillez donc à avoir l’heure avec vous) ;
Étape n° 6 : transmettre ces informations à votre contact.
Organiser une action
Pour informer la population et dénoncer ces transports radioactifs, vous pouvez organiser des présences devant les gares, distribuer des tracts aux usagers, coller des affiches ou mettre en place toute action qui vous parait pertinente. Contactez-nous pour en discuter ! Et retrouvez des idées et des conseils ici pour organiser votre action.
Mettre en place une journée de formation et de discussion sur les transports radioactifs
Afin de mettre en place ou de renforcer des dynamiques locales contre ces convois, et de constituer des équipes de vigies et de personnes prêtes à agir, nous mettons en place des journées de partage d’information et de formation à la surveillance et à l’action contre les transports radioactifs dans les secteurs de Metz, Dijon, Lyon et dans les Bouches-du-Rhône ou Le Languedoc-Roussillon. Contactez-nous pour discuter de vos besoins, nous élaborerons ensemble le programme.
Commander du matériel de campagne pour vos actions !
Si vous et votre groupes êtes intéressés pour participer à cette campagne, pour rejoindre nos équipes de vigies, participer ou nous aider à accueillir et organiser l’une de ces journées de formation, merci de nous contacter à cette adresse : mobilisations@sortirdunucleaire.fr
ou sur le 06 85 23 05 11 (Laura) ou 07 60 15 01 23 (Mélisande)