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Incendies en Russie : sites nucléaires menacés et risque de contamination radioactive

Communiqué de presse du 9 août 2010

Article publié le 9 août 2010



La centrale nucléaire russe de Snejinsk est encerclée par les flammes. La Russie a également décrété l’état d’urgence autour du centre nucléaire de Mayak, où sont stockées d’énormes quantités de déchets hautement radioactifs.



La centrale nucléaire russe de Snejinsk est encerclée par les flammes. La Russie a également décrété l’état d’urgence autour du centre nucléaire de Mayak, où sont stockées d’énormes quantités de déchets hautement radioactifs.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", la situation est critique, d’autant plus que ni les autorités russes ni les autorités françaises ne semblent prendre la mesure de sa gravité.

En 1957, dans le centre nucléaire de Mayak, un défaut de refroidissement d’un réservoir de déchets hautement radioactifs avait entraîné son explosion, contaminant 23 000 km2 et plus de 450 000 personnes. [1] Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que l’on peut craindre un scénario catastrophe analogue, c’est-à-dire un accident nucléaire majeur.

De façon plus générale, les incendies risquent de mettre à mal les systèmes de refroidissement des installations nucléaires russes (pannes des équipements de pompage ou de re-circulation de l’eau de refroidissement, élévation de la température de l’air ambiant, etc.). En l’absence de tout refroidissement, le cœur d’un réacteur nucléaire entre en fusion en quelques minutes. La fusion du cœur d’un réacteur russe déboucherait sur un accident d’une gravité comparable à la catastrophe de Tchernobyl.

La situation dramatique que connaît actuellement la Russie démontre une fois de plus que les réacteurs nucléaires sont très vulnérables aux événements climatiques extrêmes, dont la fréquence augmente avec le changement climatique. Il est donc suicidaire de prétendre utiliser la technologie nucléaire comme "solution" face au changement climatique.

En 2003, 1/4 du parc nucléaire français a dû être arrêté à cause de la canicule estivale, qui rendait encore plus dangereuse l’exploitation des réacteurs. En 1999, la centrale nucléaire du Blayais, qui avoisine Bordeaux, a frôlé la catastrophe en raison d’une inondation, et la ville a bien failli être évacuée. [2]

Les particules radioactives diffusées dans l’environnement par les incendies risquent de contaminer la chaîne alimentaire là où elles retomberont. De nombreux radioéléments peuvent se fixer dans l’organisme par ingestion ou inhalation, et provoquer des affections graves (cancers, etc.).

La gravité des risques que le nucléaire fait peser sur la santé et la sécurité des populations n’est plus à démontrer. Il est urgent que la Russie tire les leçons de cette situation de crise et mettre rapidement à l’arrêt ses installations nucléaires. La France, qui est le pays le plus nucléarisé au monde, doit elle aussi engager d’urgence un plan de sortie du nucléaire.

Contact presse : Jean-Pierre MINNE, 06 71 07 24 47


Notes

[1« Déchets, le cauchemar du nucléaire », Laure Noualhat, Seuil/Arte Editions, 2009 / https://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_nucl%C3%A9aire_Mayak

[2Conversation de Yann Arthus-Bertrand avec Alain Juppé, maire de Bordeaux et ex-Premier ministre, rapportée sur France-Inter, émission Le Zapping de France-Inter, 30 mai 2009.

La centrale nucléaire russe de Snejinsk est encerclée par les flammes. La Russie a également décrété l’état d’urgence autour du centre nucléaire de Mayak, où sont stockées d’énormes quantités de déchets hautement radioactifs.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", la situation est critique, d’autant plus que ni les autorités russes ni les autorités françaises ne semblent prendre la mesure de sa gravité.

En 1957, dans le centre nucléaire de Mayak, un défaut de refroidissement d’un réservoir de déchets hautement radioactifs avait entraîné son explosion, contaminant 23 000 km2 et plus de 450 000 personnes. [1] Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que l’on peut craindre un scénario catastrophe analogue, c’est-à-dire un accident nucléaire majeur.

De façon plus générale, les incendies risquent de mettre à mal les systèmes de refroidissement des installations nucléaires russes (pannes des équipements de pompage ou de re-circulation de l’eau de refroidissement, élévation de la température de l’air ambiant, etc.). En l’absence de tout refroidissement, le cœur d’un réacteur nucléaire entre en fusion en quelques minutes. La fusion du cœur d’un réacteur russe déboucherait sur un accident d’une gravité comparable à la catastrophe de Tchernobyl.

La situation dramatique que connaît actuellement la Russie démontre une fois de plus que les réacteurs nucléaires sont très vulnérables aux événements climatiques extrêmes, dont la fréquence augmente avec le changement climatique. Il est donc suicidaire de prétendre utiliser la technologie nucléaire comme "solution" face au changement climatique.

En 2003, 1/4 du parc nucléaire français a dû être arrêté à cause de la canicule estivale, qui rendait encore plus dangereuse l’exploitation des réacteurs. En 1999, la centrale nucléaire du Blayais, qui avoisine Bordeaux, a frôlé la catastrophe en raison d’une inondation, et la ville a bien failli être évacuée. [2]

Les particules radioactives diffusées dans l’environnement par les incendies risquent de contaminer la chaîne alimentaire là où elles retomberont. De nombreux radioéléments peuvent se fixer dans l’organisme par ingestion ou inhalation, et provoquer des affections graves (cancers, etc.).

La gravité des risques que le nucléaire fait peser sur la santé et la sécurité des populations n’est plus à démontrer. Il est urgent que la Russie tire les leçons de cette situation de crise et mettre rapidement à l’arrêt ses installations nucléaires. La France, qui est le pays le plus nucléarisé au monde, doit elle aussi engager d’urgence un plan de sortie du nucléaire.

Contact presse : Jean-Pierre MINNE, 06 71 07 24 47



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