Faire un don

Fukushima, suivi de la catastrophe - Archives 2011-2015

Chronologie du mois de janvier 2012

Article publié le 13 janvier 2012



Chronologie réalisée par Michel Bernard pour la revue Silence ! https://www.revuesilence.net

Mardi 31 janvier

Sans surprise, l’AIEA, Agence internationale de l’énergie atomique, agence de l’ONU contrôlée par la filière nucléaire, valide le processus de tests proposé par la NISA, Agence japonaise de sûreté nucléaire. Au Japon, des experts estiment que la connivence entre NISA et AIEA ne permet pas d’estimation indépendante de la validité de ces tests. D’autres soulignent qu’il est impossible de finaliser le processus, l’accident de Fukushima n’ayant pas encore permis de connaître tous les risques (notamment la crainte d’un fort tremblement de terre qui toucherait aujourd’hui la centrale accidentée). Deux experts de la NISA ont même pris la parole publiquement : Hiromitsu Ino et Asasji Goto ont déclaré que les tests ne suffisaient pas dans la mesure où ils ne simulaient qu’une seule catastrophe naturelle à la fois et ne prenaient pas en compte la possibilité de défaillances techniques ou humaines comme cela a été le cas à Fukushima.


La désinformation est totale : l’agence de presse Reuters reprend sans commentaires un bilan de l’AIEA qui annonce que les conséquences sanitaires ne sont pas pour le moment importantes. L’AIEA déclare en effet que " Les personnels, qui ont été exposés à de fortes doses de radiation à Fukushima, présentent un bilan médical initial normal". Oui, initial, donc avant l’accident, ils n’étaient pas irradiés ! Et maintenant ? Mystère !


Le réacteur nucléaire n°2 de Byron (Illinois, Etats-Unis, 160 km au nord-ouest de Chicago) est victime d’une perte d’électricité qui entraîne un arrêt brutal du réacteur. Pour éviter que celui-ci n’explose sous la pression, des soupapes s’ouvrent automatiquement, relâchant un nuage radioactif (principalement du tritium). L’arrêt aurait été provoqué par un faible tremblement de terre (2,4 de magnitude). La Nuclear Regulatory Commission, l’autorité de Sûreté, reconnaît être dans l’incapacité de chiffrer les quantités de radioactivité relâchées et classe l’événement sous la rubrique "exceptionnel".

Lundi 30 janvier

Les services de renseignements français ont arrêté trois Anonymus suspectés d’avoir coordonné des attaques contre les sites d’EDF les 20, 23 avril et 2 juin 2011. Ces militants étaient sous surveillance depuis la première attaque. D’autres interpellations ont eu lieu en Allemagne et Italie (15 personnes) d’où d’autres attaques ont eu lieu, laissant des messages antinucléaires sur les sites d’EDF.


La Commission Energies 2050 doit remettre son rapport au gouvernement le 13 février. Une version est parvenue à la presse. Titre de Médiapart : L’Etat n’a rien appris à Fukushima. Selon ce pré-rapport, plus il y a de nucléaire, plus c’est intéressant sur le plan économique. "Les Français sont plus intéressés par leur pouvoir d’achat que par les problèmes environnementaux". Toute option autre que le prolongement du fonctionnement des réacteurs existants est forcément plus coûteux. Areva y affirme pouvoir construire jusqu’à 5 EPR par an… alors que dans la réalité, il n’arrive pas à en construire 2 depuis maintenant presque dix ans ! Les économies d’énergie et l’efficacité énergétique (amélioration des appareils) ne sont pas pris en compte. Commentaire de Benjamin Dessus : "un exercice médiocre, biaisé par des erreurs factuelles, des non-dits, des hypothèses implicites et des omissions majeures".


De nouvelles fuites d’eau radioactives ont été découvertes autour des piscines de stockage du combustible. TEPCO invite la possibilité du gel qui aurait fait exploser des conduites où circule l’eau de refroidissement. Il n’ont qu’à laisser remonter un peu la température dans les réacteurs !


Une centrale EDF en feu ! Heureusement, il s’agit d’une centrale thermique au charbon, située dans le port du Havre. 200 personnes travaillant sur place ont du être évacuée et l’incendie a duré de longues heures.


Europe-Ecologie Les Verts rend public les conclusions de la Cour des Comptes, un jour avant la parution officielle du rapport en communiquant "Le nucléaire a mangé son pain blanc". Selon ce rapport, même en n’(intégrant pas le coût de la recherche, le coût du nucléaire a été sous-estimé d’au moins 20 % (reste quelques grosses inconnues, le coût du démantèlement dont les estimations varient de 1 à 100 !, le coût de la gestion des déchets dans le temps, le coût d’un accident toujours possible…). Si on choisit de prolonger la durée de vie des réacteurs, c’est la solution la moins coûteuse, mais la plus risquée en terme d’accident. Si on choisit de renouveler le parc avec des EPR, cela nécessitera des coûts faramineux.

Dimanche 29 janvier

Congrès de France-Nature-Environnement à Montreuil, les candidats aux élections présidentielles sont invités à venir présenter leur programme pendant 15 mn chacun. François Bayrou, Eva Joly, Corinne Lepage, Dominique de Villepin, Hervé Morin, Jean-Luc Mélenchon et François Hollande ont fait le déplacement. Si Corinne Lepage et Eva Joly sont clairement pour la sortie du nucléaire, François Bayrou a estimé que le plus urgent était la survie des abeilles et que le nucléaire est une énergie de transition, reconnaissant ne pas maîtriser les débats sur le CO2. Hervé Morin a déçu. Dominique de Villepin est apparu assez critique sur le nucléaire. Jean-Luc Mélanchon, comme à son habitude, a exprimé son refus personnel du nucléaire, mais en disant que le Front de gauche n’est que pour un référendum sur le sujet. François Hollande a promis… un nouveau Grenelle de l’environnement. Il a évité de dire quoi que ce soit sur le nucléaire, malgré un banderole "Stop EPR" déployée pendant son passage.


En pleine campagne négationniste, le gouvernement japonais refuse les soins gratuits pour les enfants de la préfecture de Fukushima.

Samedi 28 janvier

Des dizaines de milliers de messages du monde entier arrivent au Ministère. Des centaines de personnes viennent dormir sur place. Le gouvernement recule et le campement devant le ministère de l’industrie est toujours là !

Vendredi 27 janvier

Un 51e réacteur est mis à l’arrêt au Japon. Il n’en reste plus que 3 en fonctionnement : Takahama n°3 doit être arrêté le 20 février, Kashiwazaki-Kariwa n°6 fin mars, Tomari n°3 fin avril. Alors qu’il fait très froid au Japon, aucune coupure de courant n’a eu lieu.

Mercredi 25 janvier

Un vaste sondage est publié dans les médias japonais. Dans un délai de trois ans, 36 % des Japonais sont pour l’arrêt du nucléaire, 36 % pour en fermer autant que possible, 20 % sont pour diminuer le parc nucléaire en conservant quelques réacteurs après vérification, 6 % sont pour le maintien du parc en activité, 2 % sont pour un recours accru au nucléaire. Autant dire que 92 % sont pour réduire le programme nucléaire.


Après avoir dit que la situation était sous contrôle, après avoir supprimé les conférence de presse communes Gouvernement-Tepco, le gouvernement japonais donne un ultimatum aux antinucléaires qui campent depuis le 11 septembre 2011 devant le Ministère de l’économie : ils ont jusqu’au 27 janvier pour partir. Au lieu de combattre la radioactivité, de venir en aide aux victimes, d’évacuer les enfants et les femmes des zones contaminées, le gouvernement choisit donc de masquer la contestation ! Une campagne internationale de soutien au campement est lancée sur internet.

Mardi 24 janvier

La compagnie Delta qui possède la seule centrale nucléaire des Pays-Bas annonce la suspension du projet de construction d’un deuxième réacteur.


Deux militants de Greenpeace qui ont réussi à rester une journée cachés sur le site de la centrale de Cruas (Ardèche) passent en procès à Privas. 200 personnes sont venues les soutenir. Jugement le 28 février.


Après avoir annoncé une remontée des émissions radioactives en janvier 2012, depuis le centrale de Fukushima, TEPCO donne comme explication une baisse importante du niveau d’eau dans les piscines de combustible du réacteur n°4 après le tremblement de terre du 1er janvier 2012.


Le quotidien économique Nihon Keizai, pourtant fidèle pilier du nucléaire, dénonce le manque de sérieux de la NISA, l’Agence de sûreté nucléaire japonaise : c’est elle qui aurait du assurer la retranscription des débats de la cellule de crise suite à l’accident ; retranscription qui a disparu. La NISA a répondu qu’elle était submergée de travail et que de tout manière tout a été dit dans les conférences de presse… ce qu’unanimement la presse japonaise met en doute.


Le quotidien japonais Mainichi, publie des documents qui montrent que le gouvernement a volontairement caché au public que le pays disposait de suffisamment de moyens de production électrique pendant l’été pour compenser l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires. Selon le quotidien, le gouvernement aurait fait ce choix pour alimenter la crainte d’une pénurie de courant et convaincre l’opinion de l’urgence de redémarrer les réacteurs à l’arrêt.

Dimanche 22 janvier

Le quotidien Mainichi Japan rapporte que les données concernant les doses reçues par les travailleurs sur le site de Fukushima ne prennent en compte que les heures où les personnes travaillent… alors qu’elles logent à proximité et reçoivent donc d’importantes doses pendant leur temps de repos. Avec cette "astuce", les "liquidateurs" peuvent recevoir jusqu’à trois fois les doses limites fixées.


Les médias japonais révèlent que les comptes-rendus de la cellule de crise dirigée par le premier ministre Naoto Kan, au moment de l’accident, et qui ont décidé des zones d’évacuation, ont disparu. Le gouvernement affirme n’en avoir conservé aucune trace.

Vendredi 20 janvier

9 militants de Greenpeace passe en procès à Troyes pour s’être introduit sur le site de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine le 5 décembre 2011. A l’extérieur, plusieurs dizaines de personnes apportent leur soutien avec une banderole "Merci d’avoir porté notre parole". Le procureur accuse Greenpeace d’indiquer aux terroristes comment procéder ! Jugement le 21 février.


L’agence de presse Reuters rapporte que Siemens estime que la sortie du nucléaire en Allemagne coûterait 1700 milliards d’euros. Siemens dément immédiatement en annonçant une mauvaise interprétation de leurs études : la sortie du nucléaire peut ne coûter que 2 milliards (et au pire 250 milliards)… alors que le reste est la somme nécessaire pour maintenir le système en état jusqu’en 2030, avec ou sans nucléaire. Et ceci sans tenir compte du démantèlement qu’il faut faire dans un cas comme dans l’autre (estimé à au moins 60 milliards pour les 19 réacteurs).


La température de l’eau dans le réacteur n°2 serait, selon TEPCO, descendu entre 42 et 45°C. C’est le moins endommagé des trois réacteurs. Les autres sont maintenus en-dessous de 100°C.

Jeudi 19 janvier

Plusieurs immeubles actuellement en reconstruction dans la zone détruite par le tremblement de terre du 10 mars 2011, présentent un taux de radioactivité trop élevé pour être habitables. En cause, le béton utilisé, réalisé avec des graviers provenant d’une carrière située aujourd’hui dans la zone interdite et qui a continué à fonctionner jusqu’au 22 avril 2011. Au moins 5200 tonnes de graviers ont été livrés à 19 distributeurs lesquels ont fourni du béton à 200 entreprises de construction. Au rez-de-chaussée d’un des nouveaux immeubles, la radioactivité mesurée (10 millisieverts par an) atteint la moitié du seuil fixé pour déterminer la zone d’évacuation. De nombreux immeubles et sans doute des ponts risquent de devoir être démolis à nouveau…


Les usines d’eau usées au Japon se trouvent confrontées à une accumulation de boues radioactives dont on ne sait plus quoi faire. Avant elles étaient incinérées, ce qui n’est plus possible, la radioactivité partant alors dans l’air.


Les gouvernements japonais et indien signent un accord pour la création d’une "station balnéaire" en Inde d’une capacité de 50 000 personnes, près de la ville indienne de Chennai (côte sud-est de l’Inde). Le projet serait financé directement par la Banque du Japon (plus de 10 milliards d’euros d’investissement). La même Banque du Japon investit également dans la Corée du Sud (pour plus de 50 milliards d’euros) dans des lotissements en "résidences fermées". Là, cela pourrait accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes, officiellement pour les vacances. Certains commentateurs estiment que les familles les plus riches se préparent à quitter la pays.


Dans un entretien à l’agence Dow Jones Newswires, le ministre japonais de l’Industrie reconnaît que tous les réacteurs nucléaires du pays seront à l’arrêt d’ici mai 2012.


Une étude médicale conclut que les doses de césium qu’absorbent quotidiennement les habitants de la préfecture de Fukushima ne présentent pas de danger pour la santé. Le négationnisme est en route…

Mercredi 18 janvier

Concernant l’accord avec les écologistes (24 réacteurs fermés d’ici 2025), François Hollande promet de ne fermer que la centrale de Fessenheim au cours des cinq ans à venir. Le lobby nucléaire est rassuré. Pas nous.

Mardi 17 janvier

Selon l’AFP, EDF renonce à ses projets nucléaires aux USA, officiellement parce que le pays s’est massivement tourné vers l’exploitation des gaz de schiste.

Dimanche 15 janvier

Dans Rue89, un entretien avec Nasubi, une syndicaliste qui dénonce la manière dont sont gérés l’embauche et le suivi des travailleurs envoyés sur le site de la centrale accidentée. Elle explique que les syndicats ne s’intéresse pas à cette main-d’œuvre intérimaire, préférant se concentrer sur les emplois "réguliers", ce qui fait que l’on sait très peu de choses sur leurs conditions de vie et qu’ils sont très peu défendus. Elle fait une comparaison avec la prostitution : les sous-traitants du nucléaire sont des hommes, souvent ruraux, sans travail, à qui l’on fait miroiter un bon salaire… le même discours que l’on fait aux femmes rurales qui arrivent en ville et se retrouvent dans les réseaux de prostitution. Dans les deux cas, les filières sont contrôles par les Yazukas, la mafia locale qui bénéficie plus ou moins ouvertement du soutien du patronat et de l’Etat, au nom de l’efficacité. Elle rappelle qu’au moins 500 000 personnes ont été employées dans le nucléaire pour la maintenance depuis le début du nucléaire en 1966, que seules une vingtaine ont osé demander des indemnités pour accident du travail et que seules dix demandes ont été retenues. La plupart des sous-traitants sont envoyés sur le site sans contrat de travail, ce qui fait qu’ils "disparaissent" ensuite très vite.


A Yokohama, une Conférence globale pour un monde libéré de l’énergie nucléaire réunit plus de 11 500 participants dont des représentants d’une trentaine de pays. La conférence a été suivie en direct sur internet par plus de 100 000 personnes. Huit maires, dont deux de la région de Fukushima, y ont lancé un réseau d’élus pour la sortie du nucléaire.

Samedi 14 janvier

Les autorités de la ville de Fukushima constatant que la radioactivité reste élevée s’inquiète des conséquences sur la santé des 37 000 personnes résidant dans la ville et ayant été exposées à plus d’1 millisievert depuis l’accident selon les relevés des dosimètres qu’elles portent en permanence. Certaines personnes ont été exposées à des doses record de 2,7 millisieverts.


Sur le blog Fukushima.over-blog.fr, Michel Fernex, médecin et ancien président des Enfants de Tchernobyl, publie un important article sur les conséquences sanitaires probables qui attendent les Japonais. Il rappelle en introduction les liens entre l’OMS et l’AIEA, expliquant que l’on ne peut faire confiance aux institutions de l’ONU pour avoir un avis sur la question, le lobby nucléaire ayant historiquement toujours contrôlé l’ONU. Il fait ensuite des comparaisons avec ce qui a été observé à Tchernobyl. Après l’accident de 1986, il a été constaté une surmortalité des fœtus féminins avec une baisse de 5 % du nombre de filles. Cette diminution a non seulement touché la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie, pays les plus exposés, mais également les pays d’Europe de l’Est… jusqu’en Allemagne. Cela prouve qu’une faible dose de radioactivité peut être létale pour un fœtus. Les Japonais peuvent donc s’attendre à la même chose sur au moins la moitié nord du pays. Cette surmortalité s’est accompagnée d’une augmentation des malformations congénitales, notamment par de nombreuses déficiences cardiaques entraînant une surmortalité des jeunes enfants. De nombreux enfants ont ensuite développé prématurément des leucémies et des cancers. De très nombreuses autres maladies ont entraîné une surmortalité des plus jeunes (avec par exemple un diabète spécifique à la région de Tchernobyl, les maladies auto-immunes comme la thyroïdite de Hashimoto). Enfin, il est constaté une augmentation constante des cancers dans la population. (https://fukushima.over-blog.fr/article-les-consequences-sanitaires-de-fukushima-avertissements-et-recommandations-de-michel-fernex-97116504.html)

Vendredi 13 janvier 2012

Plus de 90% des réacteurs nucléaires à l’arrêt au Japon

La compagnie d’électricité du sud-ouest du Japon, Shikoku Electric Power, a arrêté vendredi 13 janvier le dernier de ses trois réacteurs pour maintenance, ne laissant que 5 unités en service dans tout le pays sur 54. Le réacteur Ikata 2, qui avait été remis en exploitation commerciale le 14 décembre 2010, a été stoppé pour sa 23e session de maintenance.

"Du fait de l’arrêt d’Ikata 2, tous nos réacteurs sont désormais suspendus, ce qui induit une situation difficile, mais nous allons exploiter tous les moyens pour assurer un approvisionnement stable en électricité", a indiqué la compagnie. Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ. Shikoku Electric Power est la deuxième compagnie du Japon, après Kyushu Electric Power (qui possède six réacteurs), à ne plus avoir aucune unité en service.

https://www.lemonde.fr/japon/article/2012/01/13/cinq-reacteurs-nucleaires-encore-en-service-au-japon_1629269_1492975.html


En parallèle ce week-end, une grande conférence mondiale complétée de manifestations aura lieu dans la grande ville voisine de Tokyo : Yokohama.

Des intervenants du monde entier se réuniront autour de débats, projections et manifestations pour réfléchir et construire un monde sans nucléaire

Le programme très chargé de ces 2 journées est disponible ici : https://npfree.jp/english.html


Jeudi 12 janvier 2012

Encore une nouvelle secousse sismique : Ce matin à 12 heures 20 une secousse de 5.7 s’est produite au large d’Iwaki, à 30 Km environ de la centrale de Fukushima Daiichi et 20 km de celle de Fukushima II.

Le séisme vu par les caméras de TEPCO


Le lait maternel des mères d’ environ 10.000 résidant dans la préfecture de Fukushima , va être testé

Les responsables préfectoraux, ont déclaré jeudi que le lait maternel des mères d’environ 10.000 résidant de la préfecture de Fukushima, qui abrite les centrale nucléaires sinistrées de Fukushima n ° 1 , seront testés concernant la contamination radioactive.

Environ 18.000 bébés naissent chaque année dans la préfecture de Fukushima. Les responsables estiment qu’environ 10.000 mères allaitent leurs bébés.

Dans une enquête menée en mai et Juin par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, des traces de césium radioactif ont été détectés dans le lait maternel de sept des 21 femmes de Fukushima. Les représentants du gouvernement et des experts ont dit que les quantités infimes ne posait pas de risques pour la santé des bébés !

https://www.japantimes.co.jp/text/nn20120112x3.html#.Tw7tF8fzrFA.twitter


Mardi 10 janvier 2012

Les Garde côte japonais n’en sont pas sûr , mais il peut être s’agit il d’une baleine. Le Mainichi Shinbun du (10/01/2012) affirme qu’elle aurait été trouvé flottante près du quai de conteneurs dans Aomi Koto-ku. Le quai est juste en face de la décharge, où le gouvernement métropolitain de Tokyo a été immergé des cendres radioactives provenant des incinérateurs et des débris radioactifs provenant d’Iwate et de Miyagi. (Pas de corrélation implicite ou explicite.) Certains Japonais deviennent nerveux, pas à cause de radiations mais parce que le tremblement de terre du 11 Mars, 2011 a été précédée par l’échouage de baleines.

https://ex-skf.blogspot.com/


Lundi 09 janvier 2012

Un ouvrier sous traitant agé d’une soixantaine d’années est mort aujourd’hui sur le chantier de décontamination de la centrale.

Comme toujours, pas de lien entre la mort et le fait qu’il avait travaillé à la centrale depuis mai l’année dernière, selon TEPCO.

M.Shinzo Kimura et autres experts pourraient dire qu’il a dû mourir de stress. Pour une raison inconnue, il a fallu deux jours pour que l’information soit publiée par TEPCO.

Selon TEPCO, l’ouvrier travaillait depuis longtemps dans le bâtiment avec utilisation du béton. Il était à la centrale de Fukushima depuis mai 2011 et son exposition cumulée aux radiations externes était de 6 millisieverts environ, et l’exposition interne de 0,01 millisievert. TEPCO pense qu’il n’y a pas de relation entre la mort [et l’exposition aux radiations de l’ouvrier].

Bien, ce sont les chiffres ’’officiels’’. Nous connaissons maintenant la manière dont les ouvriers contournent la limite de radiations par des combines pour la diminuer sur les dosimètres (vidéo, témoignage du journaliste espion). Par ailleurs, il n’y avait pas de dosimètres disponibles pour tous les ouvriers dans les premiers jours de crise, parce qu’ils avaient été emportés par le tsunami.

https://bistrobarblog.blogspot.com/2012/01/japon-12-janvier-2012.html


Dimanche 1er janvier 2012

L’année 2012 ne fait que commencer, les directeurs du Bulletin des scientifiques atomistes, basé à l’Université de Chicago ont avancé l’horloge de la fin du monde d’une minute. Si celle ci n’arrive pas cette année nous prévoyons néanmoins une explosion des manifestations réelles de l’exposition du corps humain à un rayonnement radioactif chronique dans tout le Japon et sans doute dans le monde.

La catastrophe n’en est qu’à ses prémices en terme de retombées sur l’espèce humaine.

D’après le très alerte blog ex-skf, des poussières retrouvées en Lituanie contenant du plutonium proviendraient après analyse des explosions de Fukushima, rappelons que la moindre poussière de ce type, une fois inhalée est irrémédiablement très toxique pour l’organisme et susceptible d’entrainer la mort par toutes sortes de cancers.

https://ex-skf.blogspot.com/2012/01/plutonium-from-fukushima-detected-in.html


Chronologie réalisée par Michel Bernard pour la revue Silence ! https://www.revuesilence.net

Mardi 31 janvier

Sans surprise, l’AIEA, Agence internationale de l’énergie atomique, agence de l’ONU contrôlée par la filière nucléaire, valide le processus de tests proposé par la NISA, Agence japonaise de sûreté nucléaire. Au Japon, des experts estiment que la connivence entre NISA et AIEA ne permet pas d’estimation indépendante de la validité de ces tests. D’autres soulignent qu’il est impossible de finaliser le processus, l’accident de Fukushima n’ayant pas encore permis de connaître tous les risques (notamment la crainte d’un fort tremblement de terre qui toucherait aujourd’hui la centrale accidentée). Deux experts de la NISA ont même pris la parole publiquement : Hiromitsu Ino et Asasji Goto ont déclaré que les tests ne suffisaient pas dans la mesure où ils ne simulaient qu’une seule catastrophe naturelle à la fois et ne prenaient pas en compte la possibilité de défaillances techniques ou humaines comme cela a été le cas à Fukushima.


La désinformation est totale : l’agence de presse Reuters reprend sans commentaires un bilan de l’AIEA qui annonce que les conséquences sanitaires ne sont pas pour le moment importantes. L’AIEA déclare en effet que " Les personnels, qui ont été exposés à de fortes doses de radiation à Fukushima, présentent un bilan médical initial normal". Oui, initial, donc avant l’accident, ils n’étaient pas irradiés ! Et maintenant ? Mystère !


Le réacteur nucléaire n°2 de Byron (Illinois, Etats-Unis, 160 km au nord-ouest de Chicago) est victime d’une perte d’électricité qui entraîne un arrêt brutal du réacteur. Pour éviter que celui-ci n’explose sous la pression, des soupapes s’ouvrent automatiquement, relâchant un nuage radioactif (principalement du tritium). L’arrêt aurait été provoqué par un faible tremblement de terre (2,4 de magnitude). La Nuclear Regulatory Commission, l’autorité de Sûreté, reconnaît être dans l’incapacité de chiffrer les quantités de radioactivité relâchées et classe l’événement sous la rubrique "exceptionnel".

Lundi 30 janvier

Les services de renseignements français ont arrêté trois Anonymus suspectés d’avoir coordonné des attaques contre les sites d’EDF les 20, 23 avril et 2 juin 2011. Ces militants étaient sous surveillance depuis la première attaque. D’autres interpellations ont eu lieu en Allemagne et Italie (15 personnes) d’où d’autres attaques ont eu lieu, laissant des messages antinucléaires sur les sites d’EDF.


La Commission Energies 2050 doit remettre son rapport au gouvernement le 13 février. Une version est parvenue à la presse. Titre de Médiapart : L’Etat n’a rien appris à Fukushima. Selon ce pré-rapport, plus il y a de nucléaire, plus c’est intéressant sur le plan économique. "Les Français sont plus intéressés par leur pouvoir d’achat que par les problèmes environnementaux". Toute option autre que le prolongement du fonctionnement des réacteurs existants est forcément plus coûteux. Areva y affirme pouvoir construire jusqu’à 5 EPR par an… alors que dans la réalité, il n’arrive pas à en construire 2 depuis maintenant presque dix ans ! Les économies d’énergie et l’efficacité énergétique (amélioration des appareils) ne sont pas pris en compte. Commentaire de Benjamin Dessus : "un exercice médiocre, biaisé par des erreurs factuelles, des non-dits, des hypothèses implicites et des omissions majeures".


De nouvelles fuites d’eau radioactives ont été découvertes autour des piscines de stockage du combustible. TEPCO invite la possibilité du gel qui aurait fait exploser des conduites où circule l’eau de refroidissement. Il n’ont qu’à laisser remonter un peu la température dans les réacteurs !


Une centrale EDF en feu ! Heureusement, il s’agit d’une centrale thermique au charbon, située dans le port du Havre. 200 personnes travaillant sur place ont du être évacuée et l’incendie a duré de longues heures.


Europe-Ecologie Les Verts rend public les conclusions de la Cour des Comptes, un jour avant la parution officielle du rapport en communiquant "Le nucléaire a mangé son pain blanc". Selon ce rapport, même en n’(intégrant pas le coût de la recherche, le coût du nucléaire a été sous-estimé d’au moins 20 % (reste quelques grosses inconnues, le coût du démantèlement dont les estimations varient de 1 à 100 !, le coût de la gestion des déchets dans le temps, le coût d’un accident toujours possible…). Si on choisit de prolonger la durée de vie des réacteurs, c’est la solution la moins coûteuse, mais la plus risquée en terme d’accident. Si on choisit de renouveler le parc avec des EPR, cela nécessitera des coûts faramineux.

Dimanche 29 janvier

Congrès de France-Nature-Environnement à Montreuil, les candidats aux élections présidentielles sont invités à venir présenter leur programme pendant 15 mn chacun. François Bayrou, Eva Joly, Corinne Lepage, Dominique de Villepin, Hervé Morin, Jean-Luc Mélenchon et François Hollande ont fait le déplacement. Si Corinne Lepage et Eva Joly sont clairement pour la sortie du nucléaire, François Bayrou a estimé que le plus urgent était la survie des abeilles et que le nucléaire est une énergie de transition, reconnaissant ne pas maîtriser les débats sur le CO2. Hervé Morin a déçu. Dominique de Villepin est apparu assez critique sur le nucléaire. Jean-Luc Mélanchon, comme à son habitude, a exprimé son refus personnel du nucléaire, mais en disant que le Front de gauche n’est que pour un référendum sur le sujet. François Hollande a promis… un nouveau Grenelle de l’environnement. Il a évité de dire quoi que ce soit sur le nucléaire, malgré un banderole "Stop EPR" déployée pendant son passage.


En pleine campagne négationniste, le gouvernement japonais refuse les soins gratuits pour les enfants de la préfecture de Fukushima.

Samedi 28 janvier

Des dizaines de milliers de messages du monde entier arrivent au Ministère. Des centaines de personnes viennent dormir sur place. Le gouvernement recule et le campement devant le ministère de l’industrie est toujours là !

Vendredi 27 janvier

Un 51e réacteur est mis à l’arrêt au Japon. Il n’en reste plus que 3 en fonctionnement : Takahama n°3 doit être arrêté le 20 février, Kashiwazaki-Kariwa n°6 fin mars, Tomari n°3 fin avril. Alors qu’il fait très froid au Japon, aucune coupure de courant n’a eu lieu.

Mercredi 25 janvier

Un vaste sondage est publié dans les médias japonais. Dans un délai de trois ans, 36 % des Japonais sont pour l’arrêt du nucléaire, 36 % pour en fermer autant que possible, 20 % sont pour diminuer le parc nucléaire en conservant quelques réacteurs après vérification, 6 % sont pour le maintien du parc en activité, 2 % sont pour un recours accru au nucléaire. Autant dire que 92 % sont pour réduire le programme nucléaire.


Après avoir dit que la situation était sous contrôle, après avoir supprimé les conférence de presse communes Gouvernement-Tepco, le gouvernement japonais donne un ultimatum aux antinucléaires qui campent depuis le 11 septembre 2011 devant le Ministère de l’économie : ils ont jusqu’au 27 janvier pour partir. Au lieu de combattre la radioactivité, de venir en aide aux victimes, d’évacuer les enfants et les femmes des zones contaminées, le gouvernement choisit donc de masquer la contestation ! Une campagne internationale de soutien au campement est lancée sur internet.

Mardi 24 janvier

La compagnie Delta qui possède la seule centrale nucléaire des Pays-Bas annonce la suspension du projet de construction d’un deuxième réacteur.


Deux militants de Greenpeace qui ont réussi à rester une journée cachés sur le site de la centrale de Cruas (Ardèche) passent en procès à Privas. 200 personnes sont venues les soutenir. Jugement le 28 février.


Après avoir annoncé une remontée des émissions radioactives en janvier 2012, depuis le centrale de Fukushima, TEPCO donne comme explication une baisse importante du niveau d’eau dans les piscines de combustible du réacteur n°4 après le tremblement de terre du 1er janvier 2012.


Le quotidien économique Nihon Keizai, pourtant fidèle pilier du nucléaire, dénonce le manque de sérieux de la NISA, l’Agence de sûreté nucléaire japonaise : c’est elle qui aurait du assurer la retranscription des débats de la cellule de crise suite à l’accident ; retranscription qui a disparu. La NISA a répondu qu’elle était submergée de travail et que de tout manière tout a été dit dans les conférences de presse… ce qu’unanimement la presse japonaise met en doute.


Le quotidien japonais Mainichi, publie des documents qui montrent que le gouvernement a volontairement caché au public que le pays disposait de suffisamment de moyens de production électrique pendant l’été pour compenser l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires. Selon le quotidien, le gouvernement aurait fait ce choix pour alimenter la crainte d’une pénurie de courant et convaincre l’opinion de l’urgence de redémarrer les réacteurs à l’arrêt.

Dimanche 22 janvier

Le quotidien Mainichi Japan rapporte que les données concernant les doses reçues par les travailleurs sur le site de Fukushima ne prennent en compte que les heures où les personnes travaillent… alors qu’elles logent à proximité et reçoivent donc d’importantes doses pendant leur temps de repos. Avec cette "astuce", les "liquidateurs" peuvent recevoir jusqu’à trois fois les doses limites fixées.


Les médias japonais révèlent que les comptes-rendus de la cellule de crise dirigée par le premier ministre Naoto Kan, au moment de l’accident, et qui ont décidé des zones d’évacuation, ont disparu. Le gouvernement affirme n’en avoir conservé aucune trace.

Vendredi 20 janvier

9 militants de Greenpeace passe en procès à Troyes pour s’être introduit sur le site de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine le 5 décembre 2011. A l’extérieur, plusieurs dizaines de personnes apportent leur soutien avec une banderole "Merci d’avoir porté notre parole". Le procureur accuse Greenpeace d’indiquer aux terroristes comment procéder ! Jugement le 21 février.


L’agence de presse Reuters rapporte que Siemens estime que la sortie du nucléaire en Allemagne coûterait 1700 milliards d’euros. Siemens dément immédiatement en annonçant une mauvaise interprétation de leurs études : la sortie du nucléaire peut ne coûter que 2 milliards (et au pire 250 milliards)… alors que le reste est la somme nécessaire pour maintenir le système en état jusqu’en 2030, avec ou sans nucléaire. Et ceci sans tenir compte du démantèlement qu’il faut faire dans un cas comme dans l’autre (estimé à au moins 60 milliards pour les 19 réacteurs).


La température de l’eau dans le réacteur n°2 serait, selon TEPCO, descendu entre 42 et 45°C. C’est le moins endommagé des trois réacteurs. Les autres sont maintenus en-dessous de 100°C.

Jeudi 19 janvier

Plusieurs immeubles actuellement en reconstruction dans la zone détruite par le tremblement de terre du 10 mars 2011, présentent un taux de radioactivité trop élevé pour être habitables. En cause, le béton utilisé, réalisé avec des graviers provenant d’une carrière située aujourd’hui dans la zone interdite et qui a continué à fonctionner jusqu’au 22 avril 2011. Au moins 5200 tonnes de graviers ont été livrés à 19 distributeurs lesquels ont fourni du béton à 200 entreprises de construction. Au rez-de-chaussée d’un des nouveaux immeubles, la radioactivité mesurée (10 millisieverts par an) atteint la moitié du seuil fixé pour déterminer la zone d’évacuation. De nombreux immeubles et sans doute des ponts risquent de devoir être démolis à nouveau…


Les usines d’eau usées au Japon se trouvent confrontées à une accumulation de boues radioactives dont on ne sait plus quoi faire. Avant elles étaient incinérées, ce qui n’est plus possible, la radioactivité partant alors dans l’air.


Les gouvernements japonais et indien signent un accord pour la création d’une "station balnéaire" en Inde d’une capacité de 50 000 personnes, près de la ville indienne de Chennai (côte sud-est de l’Inde). Le projet serait financé directement par la Banque du Japon (plus de 10 milliards d’euros d’investissement). La même Banque du Japon investit également dans la Corée du Sud (pour plus de 50 milliards d’euros) dans des lotissements en "résidences fermées". Là, cela pourrait accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes, officiellement pour les vacances. Certains commentateurs estiment que les familles les plus riches se préparent à quitter la pays.


Dans un entretien à l’agence Dow Jones Newswires, le ministre japonais de l’Industrie reconnaît que tous les réacteurs nucléaires du pays seront à l’arrêt d’ici mai 2012.


Une étude médicale conclut que les doses de césium qu’absorbent quotidiennement les habitants de la préfecture de Fukushima ne présentent pas de danger pour la santé. Le négationnisme est en route…

Mercredi 18 janvier

Concernant l’accord avec les écologistes (24 réacteurs fermés d’ici 2025), François Hollande promet de ne fermer que la centrale de Fessenheim au cours des cinq ans à venir. Le lobby nucléaire est rassuré. Pas nous.

Mardi 17 janvier

Selon l’AFP, EDF renonce à ses projets nucléaires aux USA, officiellement parce que le pays s’est massivement tourné vers l’exploitation des gaz de schiste.

Dimanche 15 janvier

Dans Rue89, un entretien avec Nasubi, une syndicaliste qui dénonce la manière dont sont gérés l’embauche et le suivi des travailleurs envoyés sur le site de la centrale accidentée. Elle explique que les syndicats ne s’intéresse pas à cette main-d’œuvre intérimaire, préférant se concentrer sur les emplois "réguliers", ce qui fait que l’on sait très peu de choses sur leurs conditions de vie et qu’ils sont très peu défendus. Elle fait une comparaison avec la prostitution : les sous-traitants du nucléaire sont des hommes, souvent ruraux, sans travail, à qui l’on fait miroiter un bon salaire… le même discours que l’on fait aux femmes rurales qui arrivent en ville et se retrouvent dans les réseaux de prostitution. Dans les deux cas, les filières sont contrôles par les Yazukas, la mafia locale qui bénéficie plus ou moins ouvertement du soutien du patronat et de l’Etat, au nom de l’efficacité. Elle rappelle qu’au moins 500 000 personnes ont été employées dans le nucléaire pour la maintenance depuis le début du nucléaire en 1966, que seules une vingtaine ont osé demander des indemnités pour accident du travail et que seules dix demandes ont été retenues. La plupart des sous-traitants sont envoyés sur le site sans contrat de travail, ce qui fait qu’ils "disparaissent" ensuite très vite.


A Yokohama, une Conférence globale pour un monde libéré de l’énergie nucléaire réunit plus de 11 500 participants dont des représentants d’une trentaine de pays. La conférence a été suivie en direct sur internet par plus de 100 000 personnes. Huit maires, dont deux de la région de Fukushima, y ont lancé un réseau d’élus pour la sortie du nucléaire.

Samedi 14 janvier

Les autorités de la ville de Fukushima constatant que la radioactivité reste élevée s’inquiète des conséquences sur la santé des 37 000 personnes résidant dans la ville et ayant été exposées à plus d’1 millisievert depuis l’accident selon les relevés des dosimètres qu’elles portent en permanence. Certaines personnes ont été exposées à des doses record de 2,7 millisieverts.


Sur le blog Fukushima.over-blog.fr, Michel Fernex, médecin et ancien président des Enfants de Tchernobyl, publie un important article sur les conséquences sanitaires probables qui attendent les Japonais. Il rappelle en introduction les liens entre l’OMS et l’AIEA, expliquant que l’on ne peut faire confiance aux institutions de l’ONU pour avoir un avis sur la question, le lobby nucléaire ayant historiquement toujours contrôlé l’ONU. Il fait ensuite des comparaisons avec ce qui a été observé à Tchernobyl. Après l’accident de 1986, il a été constaté une surmortalité des fœtus féminins avec une baisse de 5 % du nombre de filles. Cette diminution a non seulement touché la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie, pays les plus exposés, mais également les pays d’Europe de l’Est… jusqu’en Allemagne. Cela prouve qu’une faible dose de radioactivité peut être létale pour un fœtus. Les Japonais peuvent donc s’attendre à la même chose sur au moins la moitié nord du pays. Cette surmortalité s’est accompagnée d’une augmentation des malformations congénitales, notamment par de nombreuses déficiences cardiaques entraînant une surmortalité des jeunes enfants. De nombreux enfants ont ensuite développé prématurément des leucémies et des cancers. De très nombreuses autres maladies ont entraîné une surmortalité des plus jeunes (avec par exemple un diabète spécifique à la région de Tchernobyl, les maladies auto-immunes comme la thyroïdite de Hashimoto). Enfin, il est constaté une augmentation constante des cancers dans la population. (https://fukushima.over-blog.fr/article-les-consequences-sanitaires-de-fukushima-avertissements-et-recommandations-de-michel-fernex-97116504.html)

Vendredi 13 janvier 2012

Plus de 90% des réacteurs nucléaires à l’arrêt au Japon

La compagnie d’électricité du sud-ouest du Japon, Shikoku Electric Power, a arrêté vendredi 13 janvier le dernier de ses trois réacteurs pour maintenance, ne laissant que 5 unités en service dans tout le pays sur 54. Le réacteur Ikata 2, qui avait été remis en exploitation commerciale le 14 décembre 2010, a été stoppé pour sa 23e session de maintenance.

"Du fait de l’arrêt d’Ikata 2, tous nos réacteurs sont désormais suspendus, ce qui induit une situation difficile, mais nous allons exploiter tous les moyens pour assurer un approvisionnement stable en électricité", a indiqué la compagnie. Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ. Shikoku Electric Power est la deuxième compagnie du Japon, après Kyushu Electric Power (qui possède six réacteurs), à ne plus avoir aucune unité en service.

https://www.lemonde.fr/japon/article/2012/01/13/cinq-reacteurs-nucleaires-encore-en-service-au-japon_1629269_1492975.html


En parallèle ce week-end, une grande conférence mondiale complétée de manifestations aura lieu dans la grande ville voisine de Tokyo : Yokohama.

Des intervenants du monde entier se réuniront autour de débats, projections et manifestations pour réfléchir et construire un monde sans nucléaire

Le programme très chargé de ces 2 journées est disponible ici : https://npfree.jp/english.html


Jeudi 12 janvier 2012

Encore une nouvelle secousse sismique : Ce matin à 12 heures 20 une secousse de 5.7 s’est produite au large d’Iwaki, à 30 Km environ de la centrale de Fukushima Daiichi et 20 km de celle de Fukushima II.

Le séisme vu par les caméras de TEPCO


Le lait maternel des mères d’ environ 10.000 résidant dans la préfecture de Fukushima , va être testé

Les responsables préfectoraux, ont déclaré jeudi que le lait maternel des mères d’environ 10.000 résidant de la préfecture de Fukushima, qui abrite les centrale nucléaires sinistrées de Fukushima n ° 1 , seront testés concernant la contamination radioactive.

Environ 18.000 bébés naissent chaque année dans la préfecture de Fukushima. Les responsables estiment qu’environ 10.000 mères allaitent leurs bébés.

Dans une enquête menée en mai et Juin par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, des traces de césium radioactif ont été détectés dans le lait maternel de sept des 21 femmes de Fukushima. Les représentants du gouvernement et des experts ont dit que les quantités infimes ne posait pas de risques pour la santé des bébés !

https://www.japantimes.co.jp/text/nn20120112x3.html#.Tw7tF8fzrFA.twitter


Mardi 10 janvier 2012

Les Garde côte japonais n’en sont pas sûr , mais il peut être s’agit il d’une baleine. Le Mainichi Shinbun du (10/01/2012) affirme qu’elle aurait été trouvé flottante près du quai de conteneurs dans Aomi Koto-ku. Le quai est juste en face de la décharge, où le gouvernement métropolitain de Tokyo a été immergé des cendres radioactives provenant des incinérateurs et des débris radioactifs provenant d’Iwate et de Miyagi. (Pas de corrélation implicite ou explicite.) Certains Japonais deviennent nerveux, pas à cause de radiations mais parce que le tremblement de terre du 11 Mars, 2011 a été précédée par l’échouage de baleines.

https://ex-skf.blogspot.com/


Lundi 09 janvier 2012

Un ouvrier sous traitant agé d’une soixantaine d’années est mort aujourd’hui sur le chantier de décontamination de la centrale.

Comme toujours, pas de lien entre la mort et le fait qu’il avait travaillé à la centrale depuis mai l’année dernière, selon TEPCO.

M.Shinzo Kimura et autres experts pourraient dire qu’il a dû mourir de stress. Pour une raison inconnue, il a fallu deux jours pour que l’information soit publiée par TEPCO.

Selon TEPCO, l’ouvrier travaillait depuis longtemps dans le bâtiment avec utilisation du béton. Il était à la centrale de Fukushima depuis mai 2011 et son exposition cumulée aux radiations externes était de 6 millisieverts environ, et l’exposition interne de 0,01 millisievert. TEPCO pense qu’il n’y a pas de relation entre la mort [et l’exposition aux radiations de l’ouvrier].

Bien, ce sont les chiffres ’’officiels’’. Nous connaissons maintenant la manière dont les ouvriers contournent la limite de radiations par des combines pour la diminuer sur les dosimètres (vidéo, témoignage du journaliste espion). Par ailleurs, il n’y avait pas de dosimètres disponibles pour tous les ouvriers dans les premiers jours de crise, parce qu’ils avaient été emportés par le tsunami.

https://bistrobarblog.blogspot.com/2012/01/japon-12-janvier-2012.html


Dimanche 1er janvier 2012

L’année 2012 ne fait que commencer, les directeurs du Bulletin des scientifiques atomistes, basé à l’Université de Chicago ont avancé l’horloge de la fin du monde d’une minute. Si celle ci n’arrive pas cette année nous prévoyons néanmoins une explosion des manifestations réelles de l’exposition du corps humain à un rayonnement radioactif chronique dans tout le Japon et sans doute dans le monde.

La catastrophe n’en est qu’à ses prémices en terme de retombées sur l’espèce humaine.

D’après le très alerte blog ex-skf, des poussières retrouvées en Lituanie contenant du plutonium proviendraient après analyse des explosions de Fukushima, rappelons que la moindre poussière de ce type, une fois inhalée est irrémédiablement très toxique pour l’organisme et susceptible d’entrainer la mort par toutes sortes de cancers.

https://ex-skf.blogspot.com/2012/01/plutonium-from-fukushima-detected-in.html




Le saviez-vous ?
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est un véritable contre-pouvoir citoyen. Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateur⋅ices. C’est grâce à votre soutien financier que nous pouvons nous permettre de tout mettre en œuvre pour offrir aux générations futures l’espoir d’un avenir sans risques nucléaires. Aidez-nous à obtenir cet objectif et à nous permettre de continuer la lutte au quotidien contre cette énergie mortifère et pour promouvoir la sobriété énergétique et les alternatives renouvelables.

Faire un don