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Fukushima, suivi de la catastrophe - Archives 2011-2015

Chronologie du mois de décembre

Article publié le 5 décembre 2011



30 décembre 2011

Comment peut-on imaginer que le séisme de magnitude 9 n’a pas endommagé les réacteurs ?

Ancien ingénieur chez Babcock-Hitachi KK, Mitsuhiko Tanaka a participé à la conception du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire Fukushima-Daiichi dans les années 70.

https://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucleaire-au-japon/20111230.OBS7771/japon-comment-peut-on-imaginer-que-le-seisme-de-magnitude-9-n-a-pas-endommage-les-reacteurs.html


30 décembre 2011

Fukushima : le rapport d’enquête dénonce une cascade de défaillances

« Il est inexcusable qu’un accident nucléaire n’ait pu être géré parce qu’un événement majeur tel que le tsunami n’a pas été anticipé. » Tel est le ton sans concession adopté dans le rapport de la commission indépendante, dont une version intermédiaire a été publiée le 26 décembre.

https://www.rue89.com/rue89-planete/2011/12/28/fukushima-le-rapport-denquete-denonce-une-cascade-de-defaillances-227871


Dimanche 25 décembre 2011

Le Japon est en passe (malgré lui) de sortir du nucléaire en moins d’un an : La compagnie d’électricité du sud-ouest du Japon, Kyushu Electric Power, a arrêté dans la nuit du dimanche 25 décembre son dernier réacteur pour maintenance,ne laissant que six unités en service dans tout le pays sur un parc de 54. Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ.

Les six unités encore en service doivent être stoppées d’ici à la fin mai 2012, et nul ne sait quand les autres tranches pourront être réactivées.


Mercredi 21 décembre 2011

Au cœur de Fukushima. C’est avec une mini caméra cachée que le journaliste japonais Tomohiko Suzuki a tourné des images dans la centrale nucléaire. Cet été, il avait réussi à être embauché par un sous-traitant comme ouvrier sur le site. Il vient de dévoiler sa vidéo.

Le premier constat est sans appel : « Aucun progrès n’a été réalisé », clame t-il. Selon lui, seuls des travaux de façades auraient été effectués. Il ajoute que les deux constructeurs, Toshiba et Hitachi, se font concurrence et se cachent des informations, empêchant d’avancer correctement. Sur place, le journaliste a constaté les problèmes : l’eau contaminée utilisée pour le refroidissement des réacteurs s’entasse dans des citernes, les coriums des réacteurs 1, 2 et 3 ne seraient pas localisés et certains tuyaux utilisés dans l’urgence seraient de mauvaise qualité.

https://www.terraeco.net/Fukushima-un-journaliste-ouvrier-a,40675.html


Mardi 20 décembre 2011

Exactement 6 jours après la fusion des 4 réacteurs, (donc le 17 mars) des scientifiques ont détecté un nuage de retombées toxiques parvenu au-dessus des plages américaines.

On estime que plus de 14.000 décès aux États-Unis sont liés aux retombées radioactives de la catastrophe des réacteurs nucléaires de Fukushima, selon un important article de l’édition de décembre 2011 du Journal International des Services de Santé. C’est la première étude spécialisée publiée dans un journal médical à faire connaître les risques sanitaires de Fukushima. Les auteurs Joseph Mangano et Janette Sherman ont écrit que leur estimation des 14.000 décès d’américains dans les 14 semaines après les fusions des réacteurs de Fukushima peut se comparer aux 16.500 décès dans les 17 semaines après la fusion de Tchernobyl en 1986. L’augmentation de décès rapportés après Fukushima a surtout été constatée chez des enfants américains de moins d’un an. L’accroissement de décès infantiles 2010-2011 a été de 1,8%, comparé à la diminution de 8,37% des 14 semaines précédentes.

https://www.wikistrike.com/article-etats-unis-au-moins-14-000-deces-causes-par-les-retombees-de-fukushima-93370694.html


Un grand rassemblement antinucléaire vient d’être annoncé, à Yokohama (agglomération de Tokyo)se tiendra du 14 au 15 janvier 2012.

Pour en savoir plus, consultez le communiqué du collectif organisateur dans notre agenda : https://www.sortirdunucleaire.org/Grand-rassemblement-antinucleaire?date=2012-01


Vendredi 16 décembre 2011

La procédure d’"arrêt à froid" des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, étape essentielle vers un règlement de la pire crise nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986, a été menée à bien, a annoncé vendredi le Premier ministre Yoshihiko Noda.

Des experts avancent une durée de quarante ans avant que le site puisse être considéré comme nettoyé et décontaminé. Le démantèlement de six réacteurs est susceptible de coûter jusqu’à 50 milliards de dollars.

De nombreux problèmes restent cependant en suspens. Il s’agit notamment de déterminer précisément ce qu’est devenu le combustible entré en fusion à l’intérieur des réacteurs, de stabiliser le système provisoire de refroidissement installé en urgence et de régler la question des dizaines de milliers de tonnes d’eau contaminée accumulées dans la centrale, énumère Kazuhiko Kudo, professeur d’ingéniérie nucléaire à l’université Kyushu.

Source Reuters : https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E7NG0GH20111216?sp=true


Jeudi 15 décembre 2011

L’ACRO a mis en ligne de nouveaux résultats d’analyse d’échantillons en provenance du Japon. Cet organisme de mesure de radioactivité indépendant a analysé, en particulier, des poussières d’aspirateur qui se révèlent être toutes contaminées jusqu’à 200 km de la centrale, parfois fortement. Il surveille également les urines des enfants et les résultats conduisent à pointer du doigt la nourriture comme source principale de la contamination interne.

https://acro.eu.org


Lundi 5 décembre 2011

"Le Monde" revient sur les récits d’employés racontant les instants de désespoir qui ont suivi le tremblement de terre et le tsunami sur la côte est du Japon, à l’origine de la catastrophe nucléaire de la centrale.

Lors d’une audience sur la catastrophe, un chef opérateur qui exerçait dans une salle de contrôle a décrit la façon dont les lumières sur les tableaux de bord avaient vacillé avant de s’éteindre le jour de l’accident, le 11 mars, alors que l’éclairage principal de la pièce disparaissait également, selon un rapport intérimaire rendu public vendredi par Tepco.

"NOUS NE POUVONS RIEN FAIRE POUR CONTRÔLER LES RÉACTEURS"

"Je me suis rendu compte qu’un tsunami avait frappé le site au moment où l’un des employés s’est précipité dans la pièce en hurlant : ’De l’eau de mer est en train d’arriver !’", a déclaré le chef opérateur. "J’étais complètement perdu après la coupure de courant", a-t-il dit. "D’autres employés avaient l’air anxieux. Ils se sont disputés et l’un d’entre eux a demandé : ’Y a-t-il une seule raison de rester alors que nous ne pouvons rien faire pour contrôler les réacteurs ?’ Je me suis courbé et je les ai suppliés de rester."

Le tremblement de terre de magnitude 9 ainsi que le tsunami qui a suivi ont paralysé les systèmes électriques et de refroidissement de la centrale, provoquant la plus grave crise nucléaire mondiale depuis Tchernobyl, il y a 25 ans. L’accident nucléaire a fait des milliers de déplacés et a rendu des villes entières inhabitables probablement pour des décennies, à cause de la radioactivité. Le tremblement de terre et le tsunami ont fait 27 000 morts et disparus.

"NIVEAUX DE RADIATION TRÈS ÉLEVÉS"

Le rapport intérimaire, le premier à livrer des témoignages d’employés, a également décrit des tentatives de relâcher la pression de l’enceinte de confinement d’un réacteur en ouvrant manuellement une valve de ventilation pour éviter une fusion aux conséquences catastrophiques.

"Nous avons mis tout l’équipement de protection mais nous ne pouvions en aucun cas laisser les jeunes employés faire le travail, étant donné que nous devions nous rendre dans une zone où les niveaux de radiation étaient très élevés"

, se souvient un employé. Les opérateurs ont également évoqué les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils ont tenté de stabiliser la centrale accidentée.

"Nous avons subi de nombreuses répliques, et plusieurs fois nous avons dû courir en haut d’une colline en désespoir de cause, avec nos masques sur le visage", craignant un tsunami, a aussi raconté un employé.


Dimanche 4 décembre 2011

Quarante-cinq tonnes d’eau radioactive ont fui d’un des dispositif de retraitement à Fukushima n °1 en ce jour du 4 décembre.

Le niveau de césium par litre de l’eau qui a fui est de 45 000 becquerels, soit environ 300 fois la norme autorisée dans l’eau de mer sous la loi pour la réglementation des réacteurs nucléaires et des installations connexes.

Les conséquences de la catastrophe sur l’océan Pacifique sont encore difficiles à évaluer mais les quantités astronomiques de déchets radioactifs déversés à la mer nous laissent à penser que les dégâts risquent d’être effroyables sur l’écosystème.

Quand on sait comment le mercure se propage à toute allure dans la chaîne alimentaire, du plancton aux prédateurs, il n’est pas difficile d’imaginer un tel schéma avec le césium 137, sans compter : les particules chaudes, l’iode, le plutonium, le strontium et tous les dérivés possibles de la fission de l’uranium qui se déplacent au gré des courants marins.

L’océan n’est pas un désert sans vie.

La nourriture traditionnelle japonaise, grande consommatrice de poissons, mollusques et algues en subira certainement les conséquences.

Sans parler du thé-vert et du riz


1er décembre 2011

La fusion du cœur des réacteurs 1,2 et 3 serait plus grave que prévue, selon des simulation de l’opérateur japonais.

Selon un rapport d’analyses, le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu. Le corium ainsi formé a percé la cuve et le plancher en béton sur 65 centimètres. Il s’est arrêté avant d’atteindre le sol, ce qui aurait contaminé dramatiquement l’environnement et réalisé un « Syndrôme chinois ».

image TEPCO sur la prétendue position du corium dans l’enceinte

Mais dans les faits il est impossible d’observer ce qui se passe à l’intérieur du réacteur, la plupart des instruments de mesure à distance ayant été mis hors-service par la radioactivité et la chaleur. Personne ne sait vraiment à quel point en est la situation.


30 décembre 2011

Comment peut-on imaginer que le séisme de magnitude 9 n’a pas endommagé les réacteurs ?

Ancien ingénieur chez Babcock-Hitachi KK, Mitsuhiko Tanaka a participé à la conception du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire Fukushima-Daiichi dans les années 70.

https://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucleaire-au-japon/20111230.OBS7771/japon-comment-peut-on-imaginer-que-le-seisme-de-magnitude-9-n-a-pas-endommage-les-reacteurs.html


30 décembre 2011

Fukushima : le rapport d’enquête dénonce une cascade de défaillances

« Il est inexcusable qu’un accident nucléaire n’ait pu être géré parce qu’un événement majeur tel que le tsunami n’a pas été anticipé. » Tel est le ton sans concession adopté dans le rapport de la commission indépendante, dont une version intermédiaire a été publiée le 26 décembre.

https://www.rue89.com/rue89-planete/2011/12/28/fukushima-le-rapport-denquete-denonce-une-cascade-de-defaillances-227871


Dimanche 25 décembre 2011

Le Japon est en passe (malgré lui) de sortir du nucléaire en moins d’un an : La compagnie d’électricité du sud-ouest du Japon, Kyushu Electric Power, a arrêté dans la nuit du dimanche 25 décembre son dernier réacteur pour maintenance,ne laissant que six unités en service dans tout le pays sur un parc de 54. Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ.

Les six unités encore en service doivent être stoppées d’ici à la fin mai 2012, et nul ne sait quand les autres tranches pourront être réactivées.


Mercredi 21 décembre 2011

Au cœur de Fukushima. C’est avec une mini caméra cachée que le journaliste japonais Tomohiko Suzuki a tourné des images dans la centrale nucléaire. Cet été, il avait réussi à être embauché par un sous-traitant comme ouvrier sur le site. Il vient de dévoiler sa vidéo.

Le premier constat est sans appel : « Aucun progrès n’a été réalisé », clame t-il. Selon lui, seuls des travaux de façades auraient été effectués. Il ajoute que les deux constructeurs, Toshiba et Hitachi, se font concurrence et se cachent des informations, empêchant d’avancer correctement. Sur place, le journaliste a constaté les problèmes : l’eau contaminée utilisée pour le refroidissement des réacteurs s’entasse dans des citernes, les coriums des réacteurs 1, 2 et 3 ne seraient pas localisés et certains tuyaux utilisés dans l’urgence seraient de mauvaise qualité.

https://www.terraeco.net/Fukushima-un-journaliste-ouvrier-a,40675.html


Mardi 20 décembre 2011

Exactement 6 jours après la fusion des 4 réacteurs, (donc le 17 mars) des scientifiques ont détecté un nuage de retombées toxiques parvenu au-dessus des plages américaines.

On estime que plus de 14.000 décès aux États-Unis sont liés aux retombées radioactives de la catastrophe des réacteurs nucléaires de Fukushima, selon un important article de l’édition de décembre 2011 du Journal International des Services de Santé. C’est la première étude spécialisée publiée dans un journal médical à faire connaître les risques sanitaires de Fukushima. Les auteurs Joseph Mangano et Janette Sherman ont écrit que leur estimation des 14.000 décès d’américains dans les 14 semaines après les fusions des réacteurs de Fukushima peut se comparer aux 16.500 décès dans les 17 semaines après la fusion de Tchernobyl en 1986. L’augmentation de décès rapportés après Fukushima a surtout été constatée chez des enfants américains de moins d’un an. L’accroissement de décès infantiles 2010-2011 a été de 1,8%, comparé à la diminution de 8,37% des 14 semaines précédentes.

https://www.wikistrike.com/article-etats-unis-au-moins-14-000-deces-causes-par-les-retombees-de-fukushima-93370694.html


Un grand rassemblement antinucléaire vient d’être annoncé, à Yokohama (agglomération de Tokyo)se tiendra du 14 au 15 janvier 2012.

Pour en savoir plus, consultez le communiqué du collectif organisateur dans notre agenda : https://www.sortirdunucleaire.org/Grand-rassemblement-antinucleaire?date=2012-01


Vendredi 16 décembre 2011

La procédure d’"arrêt à froid" des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, étape essentielle vers un règlement de la pire crise nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986, a été menée à bien, a annoncé vendredi le Premier ministre Yoshihiko Noda.

Des experts avancent une durée de quarante ans avant que le site puisse être considéré comme nettoyé et décontaminé. Le démantèlement de six réacteurs est susceptible de coûter jusqu’à 50 milliards de dollars.

De nombreux problèmes restent cependant en suspens. Il s’agit notamment de déterminer précisément ce qu’est devenu le combustible entré en fusion à l’intérieur des réacteurs, de stabiliser le système provisoire de refroidissement installé en urgence et de régler la question des dizaines de milliers de tonnes d’eau contaminée accumulées dans la centrale, énumère Kazuhiko Kudo, professeur d’ingéniérie nucléaire à l’université Kyushu.

Source Reuters : https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E7NG0GH20111216?sp=true


Jeudi 15 décembre 2011

L’ACRO a mis en ligne de nouveaux résultats d’analyse d’échantillons en provenance du Japon. Cet organisme de mesure de radioactivité indépendant a analysé, en particulier, des poussières d’aspirateur qui se révèlent être toutes contaminées jusqu’à 200 km de la centrale, parfois fortement. Il surveille également les urines des enfants et les résultats conduisent à pointer du doigt la nourriture comme source principale de la contamination interne.

https://acro.eu.org


Lundi 5 décembre 2011

"Le Monde" revient sur les récits d’employés racontant les instants de désespoir qui ont suivi le tremblement de terre et le tsunami sur la côte est du Japon, à l’origine de la catastrophe nucléaire de la centrale.

Lors d’une audience sur la catastrophe, un chef opérateur qui exerçait dans une salle de contrôle a décrit la façon dont les lumières sur les tableaux de bord avaient vacillé avant de s’éteindre le jour de l’accident, le 11 mars, alors que l’éclairage principal de la pièce disparaissait également, selon un rapport intérimaire rendu public vendredi par Tepco.

"NOUS NE POUVONS RIEN FAIRE POUR CONTRÔLER LES RÉACTEURS"

"Je me suis rendu compte qu’un tsunami avait frappé le site au moment où l’un des employés s’est précipité dans la pièce en hurlant : ’De l’eau de mer est en train d’arriver !’", a déclaré le chef opérateur. "J’étais complètement perdu après la coupure de courant", a-t-il dit. "D’autres employés avaient l’air anxieux. Ils se sont disputés et l’un d’entre eux a demandé : ’Y a-t-il une seule raison de rester alors que nous ne pouvons rien faire pour contrôler les réacteurs ?’ Je me suis courbé et je les ai suppliés de rester."

Le tremblement de terre de magnitude 9 ainsi que le tsunami qui a suivi ont paralysé les systèmes électriques et de refroidissement de la centrale, provoquant la plus grave crise nucléaire mondiale depuis Tchernobyl, il y a 25 ans. L’accident nucléaire a fait des milliers de déplacés et a rendu des villes entières inhabitables probablement pour des décennies, à cause de la radioactivité. Le tremblement de terre et le tsunami ont fait 27 000 morts et disparus.

"NIVEAUX DE RADIATION TRÈS ÉLEVÉS"

Le rapport intérimaire, le premier à livrer des témoignages d’employés, a également décrit des tentatives de relâcher la pression de l’enceinte de confinement d’un réacteur en ouvrant manuellement une valve de ventilation pour éviter une fusion aux conséquences catastrophiques.

"Nous avons mis tout l’équipement de protection mais nous ne pouvions en aucun cas laisser les jeunes employés faire le travail, étant donné que nous devions nous rendre dans une zone où les niveaux de radiation étaient très élevés"

, se souvient un employé. Les opérateurs ont également évoqué les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils ont tenté de stabiliser la centrale accidentée.

"Nous avons subi de nombreuses répliques, et plusieurs fois nous avons dû courir en haut d’une colline en désespoir de cause, avec nos masques sur le visage", craignant un tsunami, a aussi raconté un employé.


Dimanche 4 décembre 2011

Quarante-cinq tonnes d’eau radioactive ont fui d’un des dispositif de retraitement à Fukushima n °1 en ce jour du 4 décembre.

Le niveau de césium par litre de l’eau qui a fui est de 45 000 becquerels, soit environ 300 fois la norme autorisée dans l’eau de mer sous la loi pour la réglementation des réacteurs nucléaires et des installations connexes.

Les conséquences de la catastrophe sur l’océan Pacifique sont encore difficiles à évaluer mais les quantités astronomiques de déchets radioactifs déversés à la mer nous laissent à penser que les dégâts risquent d’être effroyables sur l’écosystème.

Quand on sait comment le mercure se propage à toute allure dans la chaîne alimentaire, du plancton aux prédateurs, il n’est pas difficile d’imaginer un tel schéma avec le césium 137, sans compter : les particules chaudes, l’iode, le plutonium, le strontium et tous les dérivés possibles de la fission de l’uranium qui se déplacent au gré des courants marins.

L’océan n’est pas un désert sans vie.

La nourriture traditionnelle japonaise, grande consommatrice de poissons, mollusques et algues en subira certainement les conséquences.

Sans parler du thé-vert et du riz


1er décembre 2011

La fusion du cœur des réacteurs 1,2 et 3 serait plus grave que prévue, selon des simulation de l’opérateur japonais.

Selon un rapport d’analyses, le combustible du réacteur 1 a entièrement fondu. Le corium ainsi formé a percé la cuve et le plancher en béton sur 65 centimètres. Il s’est arrêté avant d’atteindre le sol, ce qui aurait contaminé dramatiquement l’environnement et réalisé un « Syndrôme chinois ».

image TEPCO sur la prétendue position du corium dans l’enceinte

Mais dans les faits il est impossible d’observer ce qui se passe à l’intérieur du réacteur, la plupart des instruments de mesure à distance ayant été mis hors-service par la radioactivité et la chaleur. Personne ne sait vraiment à quel point en est la situation.




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