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Sortir du nucléaire n°59



Novembre 2013

Actions et vie des groupes

Ça bouge dans le Réseau ! Quelques moments forts sur le terrain

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°59 - Novembre 2013

 Luttes et actions


Impossible de parler de tout, mais voici en bref quelques temps forts passés ou à venir, en complément des actions mises en lumière dans les autres pages de cette revue. Pour alimenter cette rubrique, merci d’écrire par e-mail à Mélisande Seyzériat, notre nouvelle coordinatrice nationale des groupes et actions. Contact : mobilisations@sortirdunucleaire.fr



 

Asako House : nos cartes postales empêchent la construction d’une centrale !

Le principe de l’action "Asako House" est de mettre des bâtons dans les roues de la construction d’une centrale au Japon, en envoyant simplement une lettre à une maison de famille inoccupée. Les deux femmes propriétaires ne se laissent pas corrompre et résistent face au constructeur qui veut faire fermer leur route d’accès en démontrant qu’elle n’est plus empruntée. Si le facteur continue de passer tous les jours, cette démonstration tombe à l’eau !

La parcelle où se trouve la maison d’Asako se situe en plein milieu d’une large zone achetée par la compagnie nucléaire Dengen Kaihatsu, à seulement 250 mètres du réacteur de la centrale. Elle est une épine dans le pied de l’industrie qui souhaite développer son activité. Les travaux de la centrale nucléaire arrêtés au 11 mars 2011 ont repris l’an passé avec la permission du Gouvernement.

La maison, une cabane en bois, n’a pas l’eau courante et n’est pas reliée au réseau d’électricité. Il y a une production d’énergie éolienne et des panneaux solaires. Le projet "Asako House" est de devenir un lieu pédagogique de découverte d’un vie sans électricité, où il serait possible d’apprécier l’autosuffisance en s’occupant du potager et des animaux.

Un tableau-agenda a été mis en place pour qu’un courrier soit posté tous les jours par des sympathisant-e-s du monde entier. À vos plumes pour soutenir cette autre maison de la résistance : https://www.sortirdunucleaire.org/Envoyez-une-lettre-a-Asako-House

 

Bonnet : le Petit festival contre la grosse poubelle

La troisième édition du Petit Festival (30 août – 1er septembre) fut ponctuée de nombreuses rencontres et d’échanges quant à la lutte antinucléaire. Des ateliers, des spectacles, du cirque, des conférences, des expositions, etc. ponctuèrent ce week-end d’espaces et de temps d’échanges spontanés autour d’une crêpe, d’une bière artisanale ou d’un repas végétalien. Quand nous ne nous retrouvions pas à danser et chanter sur les airs militant des Stop Bure Brothers et des Bure Haleurs, du DJ Novo Keïn ou encore sur les rythmes punk-rock de Pat Kebra.

Il ne fut heureusement pas uniquement question de festivités lors de ces trois jours de festival. Des personnes venues de différents lieux en lutte avaient fait le déplacement pour un partage des expériences et une Assemblée Générale quant aux suites à donner à la lutte. Après le boycott actif des réunions de la CNDP et l’annulation des réunions physiques, quelles sont les prochaines échéances et comment développer l’importante mobilisation de ces derniers mois concernant Bure ? La question primordiale étant d’impliquer les locaux dans les actions à mener.

 

La main tendue des Grünen allemands aux Verts alsaciens

Symbole d’un combat à mener au-delà des frontières, Ludwig Kornmeier, candidat des Verts allemands "Die Grünen" aux élections législatives du 22 septembre prochain, dans la circonscription d’Offenburg-Kehl, juste en face Strasbourg, avait donné rendez-vous aux écologistes alsaciens et aux associations anti-nucléaires sur la passerelle des Deux Rives, qui fait la jonction entre nos deux pays. Le thème de cette rencontre était d’évoquer l’arrêt du nucléaire et la transition énergétique. C’est la députée verte au Bundestag, Silvia Kotting-Uhl, porte-parole des Verts, de la politique nucléaire en Allemagne, qui est intervenue sur la transition énergétique chez nos amis d’outre-Rhin. Jacques Muller, ancien parlementaire Vert français, a souligné l’importance pour nos deux pays "d’être solidaires dans ce combat, pour être efficace à l’échelle européenne”. Il a appelé les écologistes allemands à "faire pression" aux côtés des Français pour que la fermeture de la centrale de Fessenheim soit le premier pas vers l’arrêt du nucléaire en France. Ce premier pas devrait engager des relations plus intenses entre les élus politiques verts et les associations écologistes, œuvrant des deux côtés du Rhin.

 

Die-in au Festival d’Avignon

En plein Festival d’Avignon, alors que la fête bat son plein dans une atmosphère d’insouciance, des citoyen-ne-s braquent les projecteurs sur la réalité du crime nucléaire. La mort invisible de la radioactivité rôde. L’odeur de putréfaction atomique plane sur la ville. Des femmes, des hommes, des enfants tombent au sol. La grande faucheuse accomplit son œuvre terrifiante... Le 15 juillet à midi le collectif Stop-Tricastin était présent sur la place du Palais des Papes à Avignon lors d’un "die-in" (agonie simulée) de dénonciation publique du crime nucléaire et pour exiger l’arrêt immédiat du nucléaire, sans condition et définitivement.

Vauclusiens, provençaux, festivaliers se retrouvent pour stigmatiser les tenants du nucléaire, cette technologie dépassée, dangereuse, anti-démocratique et polluante.

Dans l’après-midi et jusqu’à la nuit tombée, les militants du CAN84 ont poursuivi leurs actions d’information de la population autour d’un stand dressé sur la place de l’horloge. Beaucoup de jeunes adultes et d’adolescents engagent la discussion, cherchent à mieux cerner la sinistre réalité du nucléaire. Des Français, des Belges, des Italiens, des Africains, des Chinois,... Au micro, une voix féminine s’élève : "De nombreux Japonais viennent nous dire que, s’ils avaient su, ils auraient agi avant la catastrophe. Ici, nous savons, alors agissons ensemble pour arrêter le bras du crime." www.coordination-antinucleaire-sudest.org

 

Actions contre la Société Générale

Du 24 au 30 juin, les Amis de la Terre, Attac et le Réseau "Sortir du nucléaire" se sont mobilisés en France et en Europe pour dénoncer la participation de la Société générale au projet nucléaire de Kaliningrad. Des actions - tractage et interpellation devant plusieurs agences, placardage des vitrines, émission de radio, etc. - ont été organisées dans 11 villes françaises, 4 villes russes et 1 ville polonaise.

La Société générale a réaffirmé qu’elle prendrait sa décision finale de financer ou non - et si oui selon quelles conditions - l’export de turbines Alstom sur la base des résultats d’une étude d’un cabinet de consultants mandatée par l’ensemble des créanciers. L’absence d’informations précises sur l’identité de ce cabinet et l’annonce dès à présent de la non- diffusion de cette étude confirme l’opacité totale de ce dossier... à suivre de près !

 

On se défoule à Chinon !

Des membres du groupe local Sortir du nucléaire Touraine ont participé à un concours organisé par le service communication de la centrale de Chinon. Il s’agissait d’envoyer une photo sur le thème de la Loire et son patrimoine... Un peu énervés par ce concours, nous avons décidé d’en détourner l’esprit, en envoyant des photos, qui, si elles ne seront pas sélectionnées (et pour cause !), auront au moins eu le mérite de nous soulager... et peut-être d’énerver les communiquants ?

 

Des commémorations pour l’abolition de l’arme nucléaire

Alors que du 6 au 9 août un jeûne se tenait à Paris, le Collectif Antinucléaire du Vaucluse commémorait le 6 août les sinistres bombardements atomiques américains en invitant la population à se recueillir devant le monument aux morts de l’Hôtel de Ville d’Avignon, pour rendre hommage aux centaines de milliers de victimes innocentes de la folie nucléaire civile et militaire.

Le samedi 10 août, comme chaque année, le Mouvement de la Paix des Comités de Brest et Morlaix a organisé quant à lui, dans la presqu’île de Crozon, une randonnée jusqu’au mont Ménez-Hom avec à 12h un dépôt de fleurs au sommet.

 

Non à ICEDA

Comme prévu, SDN Bugey organisait une action symbolique à l’occasion du dépôt du document de l’association contre la reprise du chantier de l’ICEDA le mercredi matin 26 juin.

Nous avons donc rencontré les commissaires enquêteurs (accueil courtois et échanges polis) devant un film très pédagogique en boucle sur le fonctionnement parfait de cette future installation miracle. Il semblerait également que nous en soyons à une cinquantaine de personnes qui se soient manifestées contre la reprise du chantier.

Petite anecdote aussi amusante que triste et effrayante : les deux commissaires n’étaient absolument pas au courant de l’incendie intervenu à la centrale le lundi… no comment.

Jean-Pierre Collet

 

Tour de Fessenheim

Pour la seconde année consécutive, du 29 au 30 juin une cinquantaine de cyclistes français et allemands a participé à une action de "pédagogie positive" au départ de Mulhouse. Du théâtre, des apéritifs sans alcool, de la musique, de l’information, etc. constiuèrent le programme de ce Tour de Fessenheim qui se termina dans une ferme bio à Feldkirch pour une fête paysanne. Loin de l’ambiance conflictuelle avec les pro-nucléaires de la région qui se battent contre la fermeture de la centrale.

 

Panique dans le cortège !

Afin de se rendre compte ce que représente une évacuation, les associations antinucléaires d’Alsace et du Bade-Wurtemberg (Allemagne) ont organisé une simulation grandeur nature d’une évacuation de la population suite à une hypothétique catastrophe dans la centrale nucléaire de Fessenheim. Le 14 juillet en migrant sur Heitersheim (Allemagne) les évacués ne connurent que panique, bouchons, décontamination, etc. Le cortège a mis près de trois heures pour parcourir neuf kilomètres. Heureusement le nuage radioactif de Fessenheim les a attendus à la frontière où il a l’habitude de s’arrêter ! En cas de catastrophe nucléaire à la centrale de Fessenheim, il n’y aura pas de protection efficace et ce n’est pas le PPI (Plan Particulier d’Intervention) élaboré par la Préfecture qui protégera efficacement les populations qui seraient fortement exposées à la radioactivité. Que peuvent faire la police, la Croix Rouge, le génie civil, les pompiers et autres services de secours ? La fuite est impossible. Les routes en Forêt Noire sont barrées ainsi que les ponts vers la France, l’autoroute est saturée, les chemins de fer ne roulent plus. C’est le chaos.

La seule protection efficace de la population, c’est l’arrêt immédiat et définitif des deux réacteurs de la plus vieille centrale de France. Pourtant, ignorant les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima, la centrale nucléaire de Fessenheim reste en activité. Rien ne démontre que la promesse de fermeture pour 2016 du gouvernement français sera tenue, bien au contraire, EDF engage même des travaux qui ne se justifient que si l’activité se poursuit au-delà de 2016.

 

Camp international contre les armes nucléaires

Un camp international d’actions non-violentes contre les armes nucléaires s’est tenu du 27 août au 7 septembre à Burghfield-Aldermaston en Grande-Bretagne. Des militants venus de toute l’Europe ont répondu à l’appel des organisations abolitionnistes britanniques fédérées dans le collectif Atomic Weapons Eradication. Le 2 septembre, le blocus de l’usine d’armes nucléaires d’Aldermaston (l’équivalent du CEA de Valduc) a été un point fort de ce camp. Vingt et un militants ont été arrêtés.

Suivre le camp & les actions : https://actionawe.org/ Des militants français étaient sur les lieux dont Dominique Lalanne du collectif Armes Nucléaires Stop sur le site de actionawe & sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=wfbbSQxv-sA À quand un camp similaire à Valduc ? www.bbc.co.uk/news/uk-england-berkshire-23926973

 

Les enfants de Tchernobyl et Fukushima

Cet été de nombreuses familles ont accueilli des enfants contaminés venant des zones radioactives de Tchernobyl et Fukushima. Ainsi l’association Les Enfants de Tchernobyl a organisé en juillet et août 2013 l’accueil, dans six départements de l’est de la France (67, 68, 90, 25, 70, 88), des séjours de trois semaines d’enfants ukrainiens et russes.

En août c’est dans le Vaucluse que cinq enfants victimes de la catastrophe de Fukushima ont passé plusieurs jours de répit et des soirées d’échanges. Pour ces enfants, un séjour en France est synonyme de vacances loin des radionucléides, permettant à leur organisme d’en évacuer une partie. L’année prochaine les deux structures renouvelleront l’opération. N’hésitez pas à les soutenir.

www.lesenfantsdetchernobyl.fr/ www.save-children-from-radiation.org/

 

Asako House : nos cartes postales empêchent la construction d’une centrale !

Le principe de l’action "Asako House" est de mettre des bâtons dans les roues de la construction d’une centrale au Japon, en envoyant simplement une lettre à une maison de famille inoccupée. Les deux femmes propriétaires ne se laissent pas corrompre et résistent face au constructeur qui veut faire fermer leur route d’accès en démontrant qu’elle n’est plus empruntée. Si le facteur continue de passer tous les jours, cette démonstration tombe à l’eau !

La parcelle où se trouve la maison d’Asako se situe en plein milieu d’une large zone achetée par la compagnie nucléaire Dengen Kaihatsu, à seulement 250 mètres du réacteur de la centrale. Elle est une épine dans le pied de l’industrie qui souhaite développer son activité. Les travaux de la centrale nucléaire arrêtés au 11 mars 2011 ont repris l’an passé avec la permission du Gouvernement.

La maison, une cabane en bois, n’a pas l’eau courante et n’est pas reliée au réseau d’électricité. Il y a une production d’énergie éolienne et des panneaux solaires. Le projet "Asako House" est de devenir un lieu pédagogique de découverte d’un vie sans électricité, où il serait possible d’apprécier l’autosuffisance en s’occupant du potager et des animaux.

Un tableau-agenda a été mis en place pour qu’un courrier soit posté tous les jours par des sympathisant-e-s du monde entier. À vos plumes pour soutenir cette autre maison de la résistance : https://www.sortirdunucleaire.org/Envoyez-une-lettre-a-Asako-House

 

Bonnet : le Petit festival contre la grosse poubelle

La troisième édition du Petit Festival (30 août – 1er septembre) fut ponctuée de nombreuses rencontres et d’échanges quant à la lutte antinucléaire. Des ateliers, des spectacles, du cirque, des conférences, des expositions, etc. ponctuèrent ce week-end d’espaces et de temps d’échanges spontanés autour d’une crêpe, d’une bière artisanale ou d’un repas végétalien. Quand nous ne nous retrouvions pas à danser et chanter sur les airs militant des Stop Bure Brothers et des Bure Haleurs, du DJ Novo Keïn ou encore sur les rythmes punk-rock de Pat Kebra.

Il ne fut heureusement pas uniquement question de festivités lors de ces trois jours de festival. Des personnes venues de différents lieux en lutte avaient fait le déplacement pour un partage des expériences et une Assemblée Générale quant aux suites à donner à la lutte. Après le boycott actif des réunions de la CNDP et l’annulation des réunions physiques, quelles sont les prochaines échéances et comment développer l’importante mobilisation de ces derniers mois concernant Bure ? La question primordiale étant d’impliquer les locaux dans les actions à mener.

 

La main tendue des Grünen allemands aux Verts alsaciens

Symbole d’un combat à mener au-delà des frontières, Ludwig Kornmeier, candidat des Verts allemands "Die Grünen" aux élections législatives du 22 septembre prochain, dans la circonscription d’Offenburg-Kehl, juste en face Strasbourg, avait donné rendez-vous aux écologistes alsaciens et aux associations anti-nucléaires sur la passerelle des Deux Rives, qui fait la jonction entre nos deux pays. Le thème de cette rencontre était d’évoquer l’arrêt du nucléaire et la transition énergétique. C’est la députée verte au Bundestag, Silvia Kotting-Uhl, porte-parole des Verts, de la politique nucléaire en Allemagne, qui est intervenue sur la transition énergétique chez nos amis d’outre-Rhin. Jacques Muller, ancien parlementaire Vert français, a souligné l’importance pour nos deux pays "d’être solidaires dans ce combat, pour être efficace à l’échelle européenne”. Il a appelé les écologistes allemands à "faire pression" aux côtés des Français pour que la fermeture de la centrale de Fessenheim soit le premier pas vers l’arrêt du nucléaire en France. Ce premier pas devrait engager des relations plus intenses entre les élus politiques verts et les associations écologistes, œuvrant des deux côtés du Rhin.

 

Die-in au Festival d’Avignon

En plein Festival d’Avignon, alors que la fête bat son plein dans une atmosphère d’insouciance, des citoyen-ne-s braquent les projecteurs sur la réalité du crime nucléaire. La mort invisible de la radioactivité rôde. L’odeur de putréfaction atomique plane sur la ville. Des femmes, des hommes, des enfants tombent au sol. La grande faucheuse accomplit son œuvre terrifiante... Le 15 juillet à midi le collectif Stop-Tricastin était présent sur la place du Palais des Papes à Avignon lors d’un "die-in" (agonie simulée) de dénonciation publique du crime nucléaire et pour exiger l’arrêt immédiat du nucléaire, sans condition et définitivement.

Vauclusiens, provençaux, festivaliers se retrouvent pour stigmatiser les tenants du nucléaire, cette technologie dépassée, dangereuse, anti-démocratique et polluante.

Dans l’après-midi et jusqu’à la nuit tombée, les militants du CAN84 ont poursuivi leurs actions d’information de la population autour d’un stand dressé sur la place de l’horloge. Beaucoup de jeunes adultes et d’adolescents engagent la discussion, cherchent à mieux cerner la sinistre réalité du nucléaire. Des Français, des Belges, des Italiens, des Africains, des Chinois,... Au micro, une voix féminine s’élève : "De nombreux Japonais viennent nous dire que, s’ils avaient su, ils auraient agi avant la catastrophe. Ici, nous savons, alors agissons ensemble pour arrêter le bras du crime." www.coordination-antinucleaire-sudest.org

 

Actions contre la Société Générale

Du 24 au 30 juin, les Amis de la Terre, Attac et le Réseau "Sortir du nucléaire" se sont mobilisés en France et en Europe pour dénoncer la participation de la Société générale au projet nucléaire de Kaliningrad. Des actions - tractage et interpellation devant plusieurs agences, placardage des vitrines, émission de radio, etc. - ont été organisées dans 11 villes françaises, 4 villes russes et 1 ville polonaise.

La Société générale a réaffirmé qu’elle prendrait sa décision finale de financer ou non - et si oui selon quelles conditions - l’export de turbines Alstom sur la base des résultats d’une étude d’un cabinet de consultants mandatée par l’ensemble des créanciers. L’absence d’informations précises sur l’identité de ce cabinet et l’annonce dès à présent de la non- diffusion de cette étude confirme l’opacité totale de ce dossier... à suivre de près !

 

On se défoule à Chinon !

Des membres du groupe local Sortir du nucléaire Touraine ont participé à un concours organisé par le service communication de la centrale de Chinon. Il s’agissait d’envoyer une photo sur le thème de la Loire et son patrimoine... Un peu énervés par ce concours, nous avons décidé d’en détourner l’esprit, en envoyant des photos, qui, si elles ne seront pas sélectionnées (et pour cause !), auront au moins eu le mérite de nous soulager... et peut-être d’énerver les communiquants ?

 

Des commémorations pour l’abolition de l’arme nucléaire

Alors que du 6 au 9 août un jeûne se tenait à Paris, le Collectif Antinucléaire du Vaucluse commémorait le 6 août les sinistres bombardements atomiques américains en invitant la population à se recueillir devant le monument aux morts de l’Hôtel de Ville d’Avignon, pour rendre hommage aux centaines de milliers de victimes innocentes de la folie nucléaire civile et militaire.

Le samedi 10 août, comme chaque année, le Mouvement de la Paix des Comités de Brest et Morlaix a organisé quant à lui, dans la presqu’île de Crozon, une randonnée jusqu’au mont Ménez-Hom avec à 12h un dépôt de fleurs au sommet.

 

Non à ICEDA

Comme prévu, SDN Bugey organisait une action symbolique à l’occasion du dépôt du document de l’association contre la reprise du chantier de l’ICEDA le mercredi matin 26 juin.

Nous avons donc rencontré les commissaires enquêteurs (accueil courtois et échanges polis) devant un film très pédagogique en boucle sur le fonctionnement parfait de cette future installation miracle. Il semblerait également que nous en soyons à une cinquantaine de personnes qui se soient manifestées contre la reprise du chantier.

Petite anecdote aussi amusante que triste et effrayante : les deux commissaires n’étaient absolument pas au courant de l’incendie intervenu à la centrale le lundi… no comment.

Jean-Pierre Collet

 

Tour de Fessenheim

Pour la seconde année consécutive, du 29 au 30 juin une cinquantaine de cyclistes français et allemands a participé à une action de "pédagogie positive" au départ de Mulhouse. Du théâtre, des apéritifs sans alcool, de la musique, de l’information, etc. constiuèrent le programme de ce Tour de Fessenheim qui se termina dans une ferme bio à Feldkirch pour une fête paysanne. Loin de l’ambiance conflictuelle avec les pro-nucléaires de la région qui se battent contre la fermeture de la centrale.

 

Panique dans le cortège !

Afin de se rendre compte ce que représente une évacuation, les associations antinucléaires d’Alsace et du Bade-Wurtemberg (Allemagne) ont organisé une simulation grandeur nature d’une évacuation de la population suite à une hypothétique catastrophe dans la centrale nucléaire de Fessenheim. Le 14 juillet en migrant sur Heitersheim (Allemagne) les évacués ne connurent que panique, bouchons, décontamination, etc. Le cortège a mis près de trois heures pour parcourir neuf kilomètres. Heureusement le nuage radioactif de Fessenheim les a attendus à la frontière où il a l’habitude de s’arrêter ! En cas de catastrophe nucléaire à la centrale de Fessenheim, il n’y aura pas de protection efficace et ce n’est pas le PPI (Plan Particulier d’Intervention) élaboré par la Préfecture qui protégera efficacement les populations qui seraient fortement exposées à la radioactivité. Que peuvent faire la police, la Croix Rouge, le génie civil, les pompiers et autres services de secours ? La fuite est impossible. Les routes en Forêt Noire sont barrées ainsi que les ponts vers la France, l’autoroute est saturée, les chemins de fer ne roulent plus. C’est le chaos.

La seule protection efficace de la population, c’est l’arrêt immédiat et définitif des deux réacteurs de la plus vieille centrale de France. Pourtant, ignorant les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima, la centrale nucléaire de Fessenheim reste en activité. Rien ne démontre que la promesse de fermeture pour 2016 du gouvernement français sera tenue, bien au contraire, EDF engage même des travaux qui ne se justifient que si l’activité se poursuit au-delà de 2016.

 

Camp international contre les armes nucléaires

Un camp international d’actions non-violentes contre les armes nucléaires s’est tenu du 27 août au 7 septembre à Burghfield-Aldermaston en Grande-Bretagne. Des militants venus de toute l’Europe ont répondu à l’appel des organisations abolitionnistes britanniques fédérées dans le collectif Atomic Weapons Eradication. Le 2 septembre, le blocus de l’usine d’armes nucléaires d’Aldermaston (l’équivalent du CEA de Valduc) a été un point fort de ce camp. Vingt et un militants ont été arrêtés.

Suivre le camp & les actions : https://actionawe.org/ Des militants français étaient sur les lieux dont Dominique Lalanne du collectif Armes Nucléaires Stop sur le site de actionawe & sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=wfbbSQxv-sA À quand un camp similaire à Valduc ? www.bbc.co.uk/news/uk-england-berkshire-23926973

 

Les enfants de Tchernobyl et Fukushima

Cet été de nombreuses familles ont accueilli des enfants contaminés venant des zones radioactives de Tchernobyl et Fukushima. Ainsi l’association Les Enfants de Tchernobyl a organisé en juillet et août 2013 l’accueil, dans six départements de l’est de la France (67, 68, 90, 25, 70, 88), des séjours de trois semaines d’enfants ukrainiens et russes.

En août c’est dans le Vaucluse que cinq enfants victimes de la catastrophe de Fukushima ont passé plusieurs jours de répit et des soirées d’échanges. Pour ces enfants, un séjour en France est synonyme de vacances loin des radionucléides, permettant à leur organisme d’en évacuer une partie. L’année prochaine les deux structures renouvelleront l’opération. N’hésitez pas à les soutenir.

www.lesenfantsdetchernobyl.fr/ www.save-children-from-radiation.org/



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