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Nos communiqués de presse

Avant l’ouverture du capital d’Areva : La sûreté défaillante à l’usine Comurhex (Drôme) d’Areva

Communiqué du 16 novembre 2004



En cas d’accident, il y aurait un "retard inacceptable dans la
mise en oeuvre des moyens de protection des populations"

A la veille de l’ouverture du capital d’Areva, le Réseau "Sortir du nucléaire" diffuse ce jour un document daté du 2 septembre 2004, accablant pour AREVA. Ce document, établi par l’Autorité de sûreté nucléaire, n’a pas été porté à la connaissance de l’opinion publique. Il qui démontre que la sûreté est gravement défaillante à l’usine d’uranium Comurhex de Pierrelatte (Drôme). On note par exemple :

- "Votre organisation conduit indubitablement à un retard inacceptable dans la mise en oeuvre des moyens de protection des populations".

- "Les numéros de téléphone fournis par AREVA à l’Autorité de sûreté nucléaire pour la constitution de l’annuaire de crise ne sont pas opérationnels"

- "L’organisation actuelle ne permet pas de garantir que le personnel d’astreinte sera présent sur place dans un délai raisonnable"

- Les locaux prévus pour gérer une situation de crise "ne sont pas adaptés au risque sismique" et "ne possèdent pas de système de filtration permettant la survie au passage d’un nuage toxique". Or, l’usine Comurhex est justement susceptible de dégager un nuage toxique !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que l’ampleur du chaos qui suivrait un accident nucléaire rend inutiles les quelques enseignements qui vont être tirés de la simulation d’accident justement organisée à Pierrelatte les 18 et 19 novembre.

Au lieu de procéder à l’ouverture du capital d’AREVA, Mme Lauvergeon ferait mieux de s’occuper de la sûreté de ses installations nucléaires qui se dégrade de façon inquiétante.





Réseau "Sortir du nucléaire" : Stéphane Lhomme 06.64.100.333




Contact dans la Drôme : Jean-Pierre Morichaud : 06.83.18.16.00




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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 695 associations

Communiqué du mardi 16 novembre 2004 - Page 2





Avant la simulation d’accident nucléaire des 18 et 19 novembre
La sûreté nucléaire défaillante à Pierrelatte / Tricastin (Drôme)





Suite à une inspection et une simulation d’accident menées à l’usine Comurhex de Pierrelatte (Drôme), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a établi un rapport, daté du 2 septembre 2004, qui énonce des constats accablants pour Areva-Cogéma. Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend public ce document dont l’opinion publique n’a pas eu connaissance.

Extraits :

- Les locaux prévus pour gérer une situation de crise "ne sont pas adaptés au risque sismique" et "ne possèdent pas de système de filtration permettant la survie au passage d’un nuage toxique". Or, l’usine Comurhex est justement susceptible de dégager un nuage toxique !

- Par ailleurs, "Le bâtiment direction ne dispose d’aucune alimentation électrique secourue, ce qui le rendrait quasi-inopérant en cas de perte totale des alimentations électriques." Cette situation est d’autant plus stupéfiante qu’elle semble n’être découverte qu’aujourd’hui alors que l’usine Comhurex existe depuis… 1962 !

- les inspecteurs ont procédé à un exercice simulant le rejet de 18 m3 d’ammoniac. A nouveau, les constats sont accablants : "L’organisation actuelle ne permet pas de garantir que le personnel d’astreinte sera présent sur place dans un délai raisonnable"

- lors de l’exercice, la préfecture n’a été prévenue que 39 mn après l’alerte, alors que le nuage toxique virtuel avait franchi les limites de la plate forme du Tricastin au bout de seulement 8 mn, etc. Les inspecteurs écrivent à Areva-Cogéma :

"Votre organisation conduit donc indubitablement à un retard inacceptable dans la mise en oeuvre des moyens de protection des populations".

- "Les numéros de téléphone fournis par Areva à l’Autorité de sûreté nucléaire pour la constitution de l’annuaire de crise ne sont pas opérationnels" ! Les inspecteurs en sont réduits à écrire au directeur de l’usine :"Je vous demande de m’adresser, en liaison avec les autres exploitants du Tricastin hors CNPE, une liste de numéros téléphoniques réellement opérationnels en situation d’urgence".

- Enfin, l’usine est "trop proche" de la centrale nucléaire du Tricastin : "Certaines situations accidentelles peuvent conduire à la nécessité d’ingérer les comprimés d’iode stable dans des délais incompatibles avec l’arrivée sur site des personnes du service médical, compte tenu de votre proximité avec le CNPE du Tricastin"

Or, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré un second document (lui aussi daté du 2 septembre 2004) qui démontre justement que la sûreté est tout aussi défaillante à la centrale nucléaire du Tricastin, particulièrement en cas d’incendie. Extraits :

"Les inspecteurs ont procédé à un exercice simulant un incendie dans un local électrique à proximité des chaudières auxiliaires. Cet exercice a mis en exergue un manque de pratique des agents, notamment pour faire face à un incendie se propageant, des erreurs commises par l’équipe de première intervention et l’absence de déploiement préventif de moyens lourds en soutien. Ainsi, l’attaque du feu par des moyens efficaces aurait pris 37 minutes. Ce délai, trop long, rend illusoire l’extinction d’un incendie bien développé."
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"Sûreté défaillante" à la Comurhex de Pierrelatte (Sortir du nucléaire)

16/11/04 - afp - Le réseau d’associations Sortir du nucléaire a dénoncé
mardi "une sûreté défaillante" à l’usine Comurhex de Pierrelatte (Drôme),
sur la base des conclusions d’une inspection réalisée par l’Autorité de
sûreté nucléaire.

Cette inspection, assortie d’un exercice de simulation d’accident, a été
réalisée le 31 août dernier à l’usine Comurhex du groupe Areva, filiale de
Cogema, qui transforme le minerai d’uranium en combustible, l’hexafluorure
d’uranium.

"Votre organisation conduit indubitablement à un retard inacceptable dans la
mise en oeuvre des moyens de protection des populations", écrit l’Autorité
de sûreté nucléaire, dans un courrier du 2 septembre, rendu public mardi par
le réseau d’associations antinucléaires, dont le siège est à Lyon.

Lors de l’exercice conduit par les inspecteurs, la sirène a été déclenchée
12 minutes après l’alerte et la préfecture n’a été prévenue que 39 mn après
l’alerte, "alors que le nuage toxique avait franchi les limites de la
plate-forme du Tricastin au bout de seulement 8 mn", ajoute l’ASN.

La lettre relève en outre qu’aucun des locaux utilisés pour la gestion de
crise n’est adapté au risque sismique.

Nicolas Siwertz, directeur de l’usine Comurhex de Pierrelatte, a précisé à
l’AFP avoir "pris immédiatement des décisions par rapport aux remarques" de
l’Autorité de sûreté nucléaire, "notamment pour la réactivité face à la
crise". "On a changé nos procédures d’alerte de façon à avoir une réponse
beaucoup plus rapide", a-t-il dit.

Comurhex précise cependant, dans un communiqué, que l’Autorité de sûreté
nucléaire avait "constaté que les équipes de secours avaient fait preuve de
rapidité lors de leur intervention, ce qui permet en cas d’accident de
réduire considérablement les conséquences sur l’environnement et les
populations".

En cas d’accident, il y aurait un "retard inacceptable dans la
mise en oeuvre des moyens de protection des populations"

A la veille de l’ouverture du capital d’Areva, le Réseau "Sortir du nucléaire" diffuse ce jour un document daté du 2 septembre 2004, accablant pour AREVA. Ce document, établi par l’Autorité de sûreté nucléaire, n’a pas été porté à la connaissance de l’opinion publique. Il qui démontre que la sûreté est gravement défaillante à l’usine d’uranium Comurhex de Pierrelatte (Drôme). On note par exemple :

- "Votre organisation conduit indubitablement à un retard inacceptable dans la mise en oeuvre des moyens de protection des populations".

- "Les numéros de téléphone fournis par AREVA à l’Autorité de sûreté nucléaire pour la constitution de l’annuaire de crise ne sont pas opérationnels"

- "L’organisation actuelle ne permet pas de garantir que le personnel d’astreinte sera présent sur place dans un délai raisonnable"

- Les locaux prévus pour gérer une situation de crise "ne sont pas adaptés au risque sismique" et "ne possèdent pas de système de filtration permettant la survie au passage d’un nuage toxique". Or, l’usine Comurhex est justement susceptible de dégager un nuage toxique !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que l’ampleur du chaos qui suivrait un accident nucléaire rend inutiles les quelques enseignements qui vont être tirés de la simulation d’accident justement organisée à Pierrelatte les 18 et 19 novembre.

Au lieu de procéder à l’ouverture du capital d’AREVA, Mme Lauvergeon ferait mieux de s’occuper de la sûreté de ses installations nucléaires qui se dégrade de façon inquiétante.





Réseau "Sortir du nucléaire" : Stéphane Lhomme 06.64.100.333




Contact dans la Drôme : Jean-Pierre Morichaud : 06.83.18.16.00




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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 695 associations

Communiqué du mardi 16 novembre 2004 - Page 2





Avant la simulation d’accident nucléaire des 18 et 19 novembre
La sûreté nucléaire défaillante à Pierrelatte / Tricastin (Drôme)





Suite à une inspection et une simulation d’accident menées à l’usine Comurhex de Pierrelatte (Drôme), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a établi un rapport, daté du 2 septembre 2004, qui énonce des constats accablants pour Areva-Cogéma. Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend public ce document dont l’opinion publique n’a pas eu connaissance.

Extraits :

- Les locaux prévus pour gérer une situation de crise "ne sont pas adaptés au risque sismique" et "ne possèdent pas de système de filtration permettant la survie au passage d’un nuage toxique". Or, l’usine Comurhex est justement susceptible de dégager un nuage toxique !

- Par ailleurs, "Le bâtiment direction ne dispose d’aucune alimentation électrique secourue, ce qui le rendrait quasi-inopérant en cas de perte totale des alimentations électriques." Cette situation est d’autant plus stupéfiante qu’elle semble n’être découverte qu’aujourd’hui alors que l’usine Comhurex existe depuis… 1962 !

- les inspecteurs ont procédé à un exercice simulant le rejet de 18 m3 d’ammoniac. A nouveau, les constats sont accablants : "L’organisation actuelle ne permet pas de garantir que le personnel d’astreinte sera présent sur place dans un délai raisonnable"

- lors de l’exercice, la préfecture n’a été prévenue que 39 mn après l’alerte, alors que le nuage toxique virtuel avait franchi les limites de la plate forme du Tricastin au bout de seulement 8 mn, etc. Les inspecteurs écrivent à Areva-Cogéma :

"Votre organisation conduit donc indubitablement à un retard inacceptable dans la mise en oeuvre des moyens de protection des populations".

- "Les numéros de téléphone fournis par Areva à l’Autorité de sûreté nucléaire pour la constitution de l’annuaire de crise ne sont pas opérationnels" ! Les inspecteurs en sont réduits à écrire au directeur de l’usine :"Je vous demande de m’adresser, en liaison avec les autres exploitants du Tricastin hors CNPE, une liste de numéros téléphoniques réellement opérationnels en situation d’urgence".

- Enfin, l’usine est "trop proche" de la centrale nucléaire du Tricastin : "Certaines situations accidentelles peuvent conduire à la nécessité d’ingérer les comprimés d’iode stable dans des délais incompatibles avec l’arrivée sur site des personnes du service médical, compte tenu de votre proximité avec le CNPE du Tricastin"

Or, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré un second document (lui aussi daté du 2 septembre 2004) qui démontre justement que la sûreté est tout aussi défaillante à la centrale nucléaire du Tricastin, particulièrement en cas d’incendie. Extraits :

"Les inspecteurs ont procédé à un exercice simulant un incendie dans un local électrique à proximité des chaudières auxiliaires. Cet exercice a mis en exergue un manque de pratique des agents, notamment pour faire face à un incendie se propageant, des erreurs commises par l’équipe de première intervention et l’absence de déploiement préventif de moyens lourds en soutien. Ainsi, l’attaque du feu par des moyens efficaces aurait pris 37 minutes. Ce délai, trop long, rend illusoire l’extinction d’un incendie bien développé."
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"Sûreté défaillante" à la Comurhex de Pierrelatte (Sortir du nucléaire)

16/11/04 - afp - Le réseau d’associations Sortir du nucléaire a dénoncé
mardi "une sûreté défaillante" à l’usine Comurhex de Pierrelatte (Drôme),
sur la base des conclusions d’une inspection réalisée par l’Autorité de
sûreté nucléaire.

Cette inspection, assortie d’un exercice de simulation d’accident, a été
réalisée le 31 août dernier à l’usine Comurhex du groupe Areva, filiale de
Cogema, qui transforme le minerai d’uranium en combustible, l’hexafluorure
d’uranium.

"Votre organisation conduit indubitablement à un retard inacceptable dans la
mise en oeuvre des moyens de protection des populations", écrit l’Autorité
de sûreté nucléaire, dans un courrier du 2 septembre, rendu public mardi par
le réseau d’associations antinucléaires, dont le siège est à Lyon.

Lors de l’exercice conduit par les inspecteurs, la sirène a été déclenchée
12 minutes après l’alerte et la préfecture n’a été prévenue que 39 mn après
l’alerte, "alors que le nuage toxique avait franchi les limites de la
plate-forme du Tricastin au bout de seulement 8 mn", ajoute l’ASN.

La lettre relève en outre qu’aucun des locaux utilisés pour la gestion de
crise n’est adapté au risque sismique.

Nicolas Siwertz, directeur de l’usine Comurhex de Pierrelatte, a précisé à
l’AFP avoir "pris immédiatement des décisions par rapport aux remarques" de
l’Autorité de sûreté nucléaire, "notamment pour la réactivité face à la
crise". "On a changé nos procédures d’alerte de façon à avoir une réponse
beaucoup plus rapide", a-t-il dit.

Comurhex précise cependant, dans un communiqué, que l’Autorité de sûreté
nucléaire avait "constaté que les équipes de secours avaient fait preuve de
rapidité lors de leur intervention, ce qui permet en cas d’accident de
réduire considérablement les conséquences sur l’environnement et les
populations".


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