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Nos communiqués de presse

Arnaud Montebourg, ministre du passé !

Communiqué du 27 août 2012



Addendum :

Suite à ces propos d’Arnaud Montebourg, la ministre de l’Environnement Delphine Batho n’a pas été en reste en déclarant devant le MEDEF que la France avait "durablement besoin du nucléaire".
Ces propos constituent-ils une provocation... ou plutôt un simple indicateur des opinions de ces membres du gouvernement ? En effet, dans une interview donnée au journal Lemonde.fr, Arnaud Montebourg a récidivé. Le ministre du Redressement Productif ne souhaite pas voir les énergies renouvelables remplacer le nucléaire, et estime d’ailleurs "irréaliste de vouloir diminuer le nucléaire et le pétrole, tout en trouvant de l’argent pour financer les renouvelables".
Autrement dit : ne pas compter sur lui pour réaliser la baisse de la part du nucléaire prônée par Hollande... ou seulement en augmentant la part respective de toutes les autres énergies !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" proteste contre les propos d’Arnaud Montebourg et d’autres membres du gouvernement sur le nucléaire, qui témoignent une fois de plus, avant même la "conférence environnementale" de septembre prochain, que la remise en cause de cette technologie n’est pas à l’ordre du jour.

Des propos mensongers

Dimanche 26 août, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a déclaré sur BFM TV que le nucléaire était une "filière d’avenir" et "une énergie pas chère et abordable".

Comment qualifier d’"énergie d’avenir" une technologie du siècle dernier, qui écrase les vraies énergies de demain que sont les énergies renouvelables et empêche la mise en oeuvre de mesures massives d’économie d’énergie ? Une technologie génératrice de déchets ingérables dont les générations futures porteront le fardeau pendant des millénaires ? Une technologie dont les impacts sanitaires, au Japon comme en Biélorussie, plomberont des territoires pour des siècles ? Comment parler d’énergie "pas chère" au regard des coûts vertigineux, en partie attestés par la Cour des Comptes, dont on commence tout juste à cerner les contours, de la gestion des déchets et du démantèlement des centrales ?

Montebourg aujourd’hui contredit Montebourg hier

On appréciera la souplesse intellectuelle de M. Montebourg, qui déclarait lors de la campagne des primaires socialistes vouloir "dépasser le nucléaire", qui n’était alors selon lui, "comme toutes les autres sources d’énergie non reproductibles" (lire "renouvelables") qu’une "solution transitoire" dont "chacun sait bien qu’on en sortira, à un moment ou un autre." Montebourg appelait alors à "ne plus [faire du nucléaire] la base de notre production énergétique que l’on complète par des énergies renouvelables." Il concluait : "Il faut donc hisser notre société par-dessus l’horizon du nucléaire et envisager la suite car le nucléaire est dépassable."[1]

Il aurait évidemment fallu tout ignorer des liens privilégiés de M. Montebourg avec l’industrie nucléaire pour prendre de tels propos pour argent comptant. L’ex-député de Châlon-sur-Saône, commune où est implanté un important site de production d’Areva, s’est-il depuis fait remonter les bretelles ? Ou bien est-il tout simplement revenu de son plein gré à ses convictions profondes ?

Pourquoi débattre si on ne peut toucher au nucléaire ?

Les derniers propos d’Arnaud Montebourg ne font que confirmer les signaux donnés par François Hollande, qui a repoussé la fermeture de la centrale Fessenheim aux calendes grecques et demande l’accélération des travaux de la mine d’uranium d’Imouraren au Niger. Manuel Valls a apporté son soutien au ministre, tandis que Delphine Batho, ministre de l’écologie, a réaffirmé qu’il n’a "jamais été question ni de sortir ni d’abandonner le nucléaire". Alors que de nombreux pays européen ont décidé d’abandonner cette énergie, les ministres français restent campés sur une position archaïque.

Les orientations pronucléaires du gouvernement ne sont certes pas une surprise (et à ce titre, on peut se demander ce qu’espèrent encore les quelques ministres écologistes). Toutefois, dans ce contexte, on peut se demander à quoi est censée servir la conférence environnementale qui sera organisée en septembre prochain, et le débat sur l’énergie qui en découlera. À quoi bon réunir les associations, syndicats et élus si les décisions sont déjà prises et annoncées par le gouvernement ?

Par son immobilisme, le gouvernement se coupe de la population, qui est majoritairement favorable à une sortie du nucléaire. Le 13 octobre prochain, des mobilisations dans plusieurs villes de France fourniront une occasion de rappeler que nous souhaitons en finir définitivement avec le risque nucléaire [2] !

Notes :

[1] https://www.arnaudmontebourg2012.fr/content/depasser-le-nucleaire
[2] https://www.sortirdunucleaire.org/13octobre2012

Contact presse :
Daniel Roussée - 06 61 97 83 28

Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Addendum :

Suite à ces propos d’Arnaud Montebourg, la ministre de l’Environnement Delphine Batho n’a pas été en reste en déclarant devant le MEDEF que la France avait "durablement besoin du nucléaire".
Ces propos constituent-ils une provocation... ou plutôt un simple indicateur des opinions de ces membres du gouvernement ? En effet, dans une interview donnée au journal Lemonde.fr, Arnaud Montebourg a récidivé. Le ministre du Redressement Productif ne souhaite pas voir les énergies renouvelables remplacer le nucléaire, et estime d’ailleurs "irréaliste de vouloir diminuer le nucléaire et le pétrole, tout en trouvant de l’argent pour financer les renouvelables".
Autrement dit : ne pas compter sur lui pour réaliser la baisse de la part du nucléaire prônée par Hollande... ou seulement en augmentant la part respective de toutes les autres énergies !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" proteste contre les propos d’Arnaud Montebourg et d’autres membres du gouvernement sur le nucléaire, qui témoignent une fois de plus, avant même la "conférence environnementale" de septembre prochain, que la remise en cause de cette technologie n’est pas à l’ordre du jour.

Des propos mensongers

Dimanche 26 août, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a déclaré sur BFM TV que le nucléaire était une "filière d’avenir" et "une énergie pas chère et abordable".

Comment qualifier d’"énergie d’avenir" une technologie du siècle dernier, qui écrase les vraies énergies de demain que sont les énergies renouvelables et empêche la mise en oeuvre de mesures massives d’économie d’énergie ? Une technologie génératrice de déchets ingérables dont les générations futures porteront le fardeau pendant des millénaires ? Une technologie dont les impacts sanitaires, au Japon comme en Biélorussie, plomberont des territoires pour des siècles ? Comment parler d’énergie "pas chère" au regard des coûts vertigineux, en partie attestés par la Cour des Comptes, dont on commence tout juste à cerner les contours, de la gestion des déchets et du démantèlement des centrales ?

Montebourg aujourd’hui contredit Montebourg hier

On appréciera la souplesse intellectuelle de M. Montebourg, qui déclarait lors de la campagne des primaires socialistes vouloir "dépasser le nucléaire", qui n’était alors selon lui, "comme toutes les autres sources d’énergie non reproductibles" (lire "renouvelables") qu’une "solution transitoire" dont "chacun sait bien qu’on en sortira, à un moment ou un autre." Montebourg appelait alors à "ne plus [faire du nucléaire] la base de notre production énergétique que l’on complète par des énergies renouvelables." Il concluait : "Il faut donc hisser notre société par-dessus l’horizon du nucléaire et envisager la suite car le nucléaire est dépassable."[1]

Il aurait évidemment fallu tout ignorer des liens privilégiés de M. Montebourg avec l’industrie nucléaire pour prendre de tels propos pour argent comptant. L’ex-député de Châlon-sur-Saône, commune où est implanté un important site de production d’Areva, s’est-il depuis fait remonter les bretelles ? Ou bien est-il tout simplement revenu de son plein gré à ses convictions profondes ?

Pourquoi débattre si on ne peut toucher au nucléaire ?

Les derniers propos d’Arnaud Montebourg ne font que confirmer les signaux donnés par François Hollande, qui a repoussé la fermeture de la centrale Fessenheim aux calendes grecques et demande l’accélération des travaux de la mine d’uranium d’Imouraren au Niger. Manuel Valls a apporté son soutien au ministre, tandis que Delphine Batho, ministre de l’écologie, a réaffirmé qu’il n’a "jamais été question ni de sortir ni d’abandonner le nucléaire". Alors que de nombreux pays européen ont décidé d’abandonner cette énergie, les ministres français restent campés sur une position archaïque.

Les orientations pronucléaires du gouvernement ne sont certes pas une surprise (et à ce titre, on peut se demander ce qu’espèrent encore les quelques ministres écologistes). Toutefois, dans ce contexte, on peut se demander à quoi est censée servir la conférence environnementale qui sera organisée en septembre prochain, et le débat sur l’énergie qui en découlera. À quoi bon réunir les associations, syndicats et élus si les décisions sont déjà prises et annoncées par le gouvernement ?

Par son immobilisme, le gouvernement se coupe de la population, qui est majoritairement favorable à une sortie du nucléaire. Le 13 octobre prochain, des mobilisations dans plusieurs villes de France fourniront une occasion de rappeler que nous souhaitons en finir définitivement avec le risque nucléaire [2] !

Notes :

[1] https://www.arnaudmontebourg2012.fr/content/depasser-le-nucleaire
[2] https://www.sortirdunucleaire.org/13octobre2012

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