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Mars 2010 : Révélations d’une source interne à EDF : l’EPR risque l’accident nucléaire !

Action et conférence de presse du 8 mars 2010

Article publié le 19 octobre 2010



Compte rendu par le Nouvel Observateur de l’action et de la conférence de presse à Paris le 8 mars 2010.



EPR : vers un "accident majeur type Tchernobyl" ?

"C’est jouer à l’apprenti sorcier, c’est choquant, irresponsable, scandaleux." C’est ce qu’affirme lundi 8 mars à Nouvelobs.com Charlotte Mijeon, porte-parole de Sortir du nucléaire, à propos des documents confidentiels obtenus par une source anonyme interne à EDF, publiés par le réseau, et qui pointent le risque d’"accident de type Tchernobyl" que fait courir le réacteur de troisième génération EPR.
"Nous avons fait une première lecture des documents, avant de les confier à des experts pour une analyse plus approfondie, mais il y a déjà des choses très graves qui sont évidentes. Le problème semble provenir du système de pilotage, qui doit permettre de moduler la puissance de réacteur pour s’ajuster à la demande d’électricité. Ce système est prévu pour accroître la rentabilité. Le souci, c’est que le nucléaire n’est pas du tout fait pour les variations d’intensité, et que cela peut provoquer une perte de contrôle, un emballement et un accident type Tchernobyl. C’est une vraie bombe, c’est très explosif", poursuit la porte-parole.

CRS et policiers pour la conférence de presse

Elle précise par ailleurs qu’une conférence de presse de Sortir du Nucléaire s’est déroulée "sous haute vigilance" ce matin à Paris, place de Colombie. "On s’est fait contrôler par les CRS quand toute la délégation est arrivée tout à l’heure à 9h, et nous sommes maintenant entourés d’une douzaine de policiers carapaçonnés. Ils n’ont pas envie que cela éclate."
Le réacteur EPR construit sur la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pose "un sérieux risque d’accident majeur" de "type Tchernobyl", a estimé samedi le réseau Sortir du nucléaire, sur la base de documents confidentiels obtenus par une source anonyme interne à EDF, le futur exploitant du site.
"Il semble (...) que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère", a conclu le comité d’experts chargé par le réseau associatif d’étudier ces documents.
Ces huit documents internes du groupe EDF, datés de 2004 à 2009, révèlent que "l’essentiel des arguments en faveur de l’EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s’avèrent faux", estime Sortir du nucléaire, qui a mis ces documents en ligne sur son site internet. "Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (ESG)", servant à modérer la réaction nucléaire, précise le réseau.

"Calcul économique"

Sortir du nucléaire accuse EDF, futur exploitant de l’EPR de Flamanville 3 (F3), de prendre des risques "pour des raisons de calcul économique".

Interrogée par l’Associated Press sur ces documents, une porte-parole d’EDF a assuré que "c’est un processus normal d’analyser les risques, d’analyser les situations à risques les plus improbables, comme on l’a fait, pour tous les réacteurs". Selon elle, "aucune conclusion ne peut-être tirée pour le moment".
Les documents internes font "partie de nombreux documents de travail" servant à la constitution d’un dossier "en cours de finalisation" pour obtenir le rapport de sûreté final permettant d’achever la construction du réacteur, a encore expliqué la porte-parole d’EDF. "Nous adresserons fin 2010 à l’Autorité de sûreté nucléaire, pour instruction, le dossier de mise en service de l’EPR F3", a-t-elle ajouté, précisant que seule la validation de ce dossier pourra permettre la mise en service du site.
"Oui, il s’agit de documents de travail", répond Charlotte Mijeon à Nouvelobs.com. "Mais ils s’échelonnent sur plusieurs années. Cela fait des années que les ingénieurs d’EDF savent qu’il y a des problèmes, et ne trouvent pas la parade… alors qu’il y a déjà deux EPR en construction."
Alors que Nicolas Sarkozy a inauguré la Conférence internationale sur l’énergie nucléaire civile, Sortir du nucléaire estime qu’"il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée". Le réseau appelle à l’abandon de la construction de l’EPR en Finlande, en Chine et en France, à Flamanville (Manche) où le premier EPR doit entrer en service en 2012, comme à Penly (Seine-Maritime), qui devrait accueillir un second EPR cinq ans plus tard. "En sortant ces documents ce week-end, notre but était de marquer les esprits avant la conférence d’aujourd’hui à Paris, qui doit permettre au plus grand nombre de pays d’accéder au nucléaire", affirme Charlotte Mijeon.

Source : Nouvelobs.com - 08.03.2010

EPR : vers un "accident majeur type Tchernobyl" ?

"C’est jouer à l’apprenti sorcier, c’est choquant, irresponsable, scandaleux." C’est ce qu’affirme lundi 8 mars à Nouvelobs.com Charlotte Mijeon, porte-parole de Sortir du nucléaire, à propos des documents confidentiels obtenus par une source anonyme interne à EDF, publiés par le réseau, et qui pointent le risque d’"accident de type Tchernobyl" que fait courir le réacteur de troisième génération EPR.
"Nous avons fait une première lecture des documents, avant de les confier à des experts pour une analyse plus approfondie, mais il y a déjà des choses très graves qui sont évidentes. Le problème semble provenir du système de pilotage, qui doit permettre de moduler la puissance de réacteur pour s’ajuster à la demande d’électricité. Ce système est prévu pour accroître la rentabilité. Le souci, c’est que le nucléaire n’est pas du tout fait pour les variations d’intensité, et que cela peut provoquer une perte de contrôle, un emballement et un accident type Tchernobyl. C’est une vraie bombe, c’est très explosif", poursuit la porte-parole.

CRS et policiers pour la conférence de presse

Elle précise par ailleurs qu’une conférence de presse de Sortir du Nucléaire s’est déroulée "sous haute vigilance" ce matin à Paris, place de Colombie. "On s’est fait contrôler par les CRS quand toute la délégation est arrivée tout à l’heure à 9h, et nous sommes maintenant entourés d’une douzaine de policiers carapaçonnés. Ils n’ont pas envie que cela éclate."
Le réacteur EPR construit sur la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pose "un sérieux risque d’accident majeur" de "type Tchernobyl", a estimé samedi le réseau Sortir du nucléaire, sur la base de documents confidentiels obtenus par une source anonyme interne à EDF, le futur exploitant du site.
"Il semble (...) que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère", a conclu le comité d’experts chargé par le réseau associatif d’étudier ces documents.
Ces huit documents internes du groupe EDF, datés de 2004 à 2009, révèlent que "l’essentiel des arguments en faveur de l’EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s’avèrent faux", estime Sortir du nucléaire, qui a mis ces documents en ligne sur son site internet. "Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (ESG)", servant à modérer la réaction nucléaire, précise le réseau.

"Calcul économique"

Sortir du nucléaire accuse EDF, futur exploitant de l’EPR de Flamanville 3 (F3), de prendre des risques "pour des raisons de calcul économique".

Interrogée par l’Associated Press sur ces documents, une porte-parole d’EDF a assuré que "c’est un processus normal d’analyser les risques, d’analyser les situations à risques les plus improbables, comme on l’a fait, pour tous les réacteurs". Selon elle, "aucune conclusion ne peut-être tirée pour le moment".
Les documents internes font "partie de nombreux documents de travail" servant à la constitution d’un dossier "en cours de finalisation" pour obtenir le rapport de sûreté final permettant d’achever la construction du réacteur, a encore expliqué la porte-parole d’EDF. "Nous adresserons fin 2010 à l’Autorité de sûreté nucléaire, pour instruction, le dossier de mise en service de l’EPR F3", a-t-elle ajouté, précisant que seule la validation de ce dossier pourra permettre la mise en service du site.
"Oui, il s’agit de documents de travail", répond Charlotte Mijeon à Nouvelobs.com. "Mais ils s’échelonnent sur plusieurs années. Cela fait des années que les ingénieurs d’EDF savent qu’il y a des problèmes, et ne trouvent pas la parade… alors qu’il y a déjà deux EPR en construction."
Alors que Nicolas Sarkozy a inauguré la Conférence internationale sur l’énergie nucléaire civile, Sortir du nucléaire estime qu’"il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée". Le réseau appelle à l’abandon de la construction de l’EPR en Finlande, en Chine et en France, à Flamanville (Manche) où le premier EPR doit entrer en service en 2012, comme à Penly (Seine-Maritime), qui devrait accueillir un second EPR cinq ans plus tard. "En sortant ces documents ce week-end, notre but était de marquer les esprits avant la conférence d’aujourd’hui à Paris, qui doit permettre au plus grand nombre de pays d’accéder au nucléaire", affirme Charlotte Mijeon.

Source : Nouvelobs.com - 08.03.2010



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