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Sortir du nucléaire n°80



Hiver 2019

À lire...

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°80 - Hiver 2019



Je ne peux le croire, Fukushima Nagasaki Hiroshima haïkus & tankas

Dans cette anthologie, Dominique Chipot, spécialiste français du poème court japonais nous fait ressentir les ravages du nucléaire. C’est à travers une sélection de haïkus, de tankas et de gogyoshi  [1], de 118 poètes, publiés précédemment dans plusieurs ouvrages, que nous découvrons au fil des vers comment le Japon a été meurtri jusque dans la chair de ses habitants par trois catastrophes nucléaires.

C’est un voyage poétique dans le temps et dans l’horreur en trois parties.

11 mars 2011 – Fukushima au fil des saisons : le séisme, le tsunami, l’explosion, les restrictions, l’évacuation et l’anniversaire.

1945-1982 – Les poèmes de Matsuo Atsuyuki, rescapé de Hiroshima, entre l’horreur des premiers instants et celle de la vie qui continue malgré tout.

Pikadon – Comme un hommage à Yamagushi Tsutomu, seul rescapé à la fois de Hiroshima et Nagasaki, pour se remémorer les atrocités vécues suite à des choix humains.

“La brièveté oblige à gommer tout superflu. Ni discours, ni analyse. Le propos n’en est que plus fugace, et les faits apparaissent dans toute leur brutalité. Loin des haïkus “des fleurs et des oiseaux“ auxquels nous avons été habitués, ces graines de réalité (…) reflètent chacune une parcelle de catastrophe au travers du prisme sensoriel de l’auteur.“. Dominique Chipot exprime ainsi, dans la postface de l’ouvrage, la force des poèmes choisis.

Ou comment le plus petit poème du monde nous fait ressentir avec plus de force encore la douleur.


Nucléaire : une catastrophe française

Celles et ceux qui connaissent déjà le “système nucléaire“ ne découvriront rien d’inconnu. Mais pour les novices du principal secteur producteur d’électricité en France, ce livre est une mine (sans mauvais jeu de mots). Le souhait de l’auteur : “Ce livre, donc, pour permettre aux citoyens de faire leurs choix, et de les exprimer, en toute connaissance de cause.“ Et c’est réussi !

Erwan Benezet est journaliste au Parisien Aujourd’hui en France, spécialiste du secteur de l’énergie et de l’automobile. Le vieillissement du parc nucléaire français s’apparente à celui d’une voiture… la gravité des conséquences en plus, dans le cas qui nous occupe.

On lit sous la plume du journaliste le récit des catastrophes qui ont émaillé l’histoire de cette industrie (Kychtym, Windscale, Tchernobyl, Three Mile Island, Fukushima). On s’attarde à Tchernobyl où l’auteur a séjourné par deux fois. D’autres catastrophes sont également évoquées : les déchets, Bure, l’EPR, les mines d’uranium, le démantèlement, la sous-traitance et la perte de compétences… Et l’auteur de rappeler que l’industrie nucléaire “ lance des projets sans tenir compte des oppositions, et avance le plus loin et le plus vite possible, afin d’atteindre ce moment où les investissements, le temps passé et la mobilisation ne permettent plus de faire marche arrière. “

De longues pages sont consacrées à la déroute financière de cette industrie, qui pour l’auteur, sera la cause de son abandon futur. Un peu plus complexe mais on retiendra : “Ce modèle économique bien particulier fait désormais du nucléaire l’apanage des économies planifiées et des régimes les plus autoritaires, parce que dotés de gros moyens financiers d’État. En première ligne : la Russie ou la Chine.“

L’ouvrage se termine sur la transition énergétique possible sans nucléaire en démontant un par un les arguments avancés par les nucléocrates.

Un ouvrage accessible à offrir ou à s’offrir pour un portrait rapide de cette catastrophe française.


La sobriété énergétique, Pour une société plus juste et plus durable

La sobriété est l’un des trois piliers fondamentaux de la démarche promue par l’Association négaWatt depuis sa création en 2001. Elle est un élément incontournable du scénario de transition énergétique porté par l’association.

Cette notion est inscrite à l’article 1 de la loi sur la transition énergétique depuis 2015. Elle est progressivement reconnue et prise en compte par de nombreux acteurs mais reste trop souvent mal comprise et suscite certaines idées reçues freinant son acceptation et sa mise en œuvre.

Ce document présente les principales hypothèses de sobriété retenues dans le scénario négaWatt 2017-2050, et propose plusieurs mesures clés à mettre en place dans les transports, le bâtiment, l’agriculture et l’industrie.

“Première étape incontournable de la réconciliation de l’humanité avec la planète qui l’héberge, la sobriété est aussi un vrai projet de société solidaire où chacun limite volontairement son empreinte écologique pour permettre à d’autres, moins bien lotis, de vivre mieux. La promesse d’un avenir plus juste et plus soutenable ?“


Notes

[1Poème en cinq vers, inventé par Aizu Taro

Je ne peux le croire, Fukushima Nagasaki Hiroshima haïkus & tankas

Dans cette anthologie, Dominique Chipot, spécialiste français du poème court japonais nous fait ressentir les ravages du nucléaire. C’est à travers une sélection de haïkus, de tankas et de gogyoshi  [1], de 118 poètes, publiés précédemment dans plusieurs ouvrages, que nous découvrons au fil des vers comment le Japon a été meurtri jusque dans la chair de ses habitants par trois catastrophes nucléaires.

C’est un voyage poétique dans le temps et dans l’horreur en trois parties.

11 mars 2011 – Fukushima au fil des saisons : le séisme, le tsunami, l’explosion, les restrictions, l’évacuation et l’anniversaire.

1945-1982 – Les poèmes de Matsuo Atsuyuki, rescapé de Hiroshima, entre l’horreur des premiers instants et celle de la vie qui continue malgré tout.

Pikadon – Comme un hommage à Yamagushi Tsutomu, seul rescapé à la fois de Hiroshima et Nagasaki, pour se remémorer les atrocités vécues suite à des choix humains.

“La brièveté oblige à gommer tout superflu. Ni discours, ni analyse. Le propos n’en est que plus fugace, et les faits apparaissent dans toute leur brutalité. Loin des haïkus “des fleurs et des oiseaux“ auxquels nous avons été habitués, ces graines de réalité (…) reflètent chacune une parcelle de catastrophe au travers du prisme sensoriel de l’auteur.“. Dominique Chipot exprime ainsi, dans la postface de l’ouvrage, la force des poèmes choisis.

Ou comment le plus petit poème du monde nous fait ressentir avec plus de force encore la douleur.


Nucléaire : une catastrophe française

Celles et ceux qui connaissent déjà le “système nucléaire“ ne découvriront rien d’inconnu. Mais pour les novices du principal secteur producteur d’électricité en France, ce livre est une mine (sans mauvais jeu de mots). Le souhait de l’auteur : “Ce livre, donc, pour permettre aux citoyens de faire leurs choix, et de les exprimer, en toute connaissance de cause.“ Et c’est réussi !

Erwan Benezet est journaliste au Parisien Aujourd’hui en France, spécialiste du secteur de l’énergie et de l’automobile. Le vieillissement du parc nucléaire français s’apparente à celui d’une voiture… la gravité des conséquences en plus, dans le cas qui nous occupe.

On lit sous la plume du journaliste le récit des catastrophes qui ont émaillé l’histoire de cette industrie (Kychtym, Windscale, Tchernobyl, Three Mile Island, Fukushima). On s’attarde à Tchernobyl où l’auteur a séjourné par deux fois. D’autres catastrophes sont également évoquées : les déchets, Bure, l’EPR, les mines d’uranium, le démantèlement, la sous-traitance et la perte de compétences… Et l’auteur de rappeler que l’industrie nucléaire “ lance des projets sans tenir compte des oppositions, et avance le plus loin et le plus vite possible, afin d’atteindre ce moment où les investissements, le temps passé et la mobilisation ne permettent plus de faire marche arrière. “

De longues pages sont consacrées à la déroute financière de cette industrie, qui pour l’auteur, sera la cause de son abandon futur. Un peu plus complexe mais on retiendra : “Ce modèle économique bien particulier fait désormais du nucléaire l’apanage des économies planifiées et des régimes les plus autoritaires, parce que dotés de gros moyens financiers d’État. En première ligne : la Russie ou la Chine.“

L’ouvrage se termine sur la transition énergétique possible sans nucléaire en démontant un par un les arguments avancés par les nucléocrates.

Un ouvrage accessible à offrir ou à s’offrir pour un portrait rapide de cette catastrophe française.


La sobriété énergétique, Pour une société plus juste et plus durable

La sobriété est l’un des trois piliers fondamentaux de la démarche promue par l’Association négaWatt depuis sa création en 2001. Elle est un élément incontournable du scénario de transition énergétique porté par l’association.

Cette notion est inscrite à l’article 1 de la loi sur la transition énergétique depuis 2015. Elle est progressivement reconnue et prise en compte par de nombreux acteurs mais reste trop souvent mal comprise et suscite certaines idées reçues freinant son acceptation et sa mise en œuvre.

Ce document présente les principales hypothèses de sobriété retenues dans le scénario négaWatt 2017-2050, et propose plusieurs mesures clés à mettre en place dans les transports, le bâtiment, l’agriculture et l’industrie.

“Première étape incontournable de la réconciliation de l’humanité avec la planète qui l’héberge, la sobriété est aussi un vrai projet de société solidaire où chacun limite volontairement son empreinte écologique pour permettre à d’autres, moins bien lotis, de vivre mieux. La promesse d’un avenir plus juste et plus soutenable ?“



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