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Sortir du nucléaire n°83



Automne 2019

Agir : Abolition des armes nucléaires

4 jours pour l’abolition des armes nucléaires

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°83 - Automne 2019

 Luttes et actions  Nucléaire militaire


De nombreux échanges, une forte visibilité, des émotions, une organisation efficace et respectueuse de chacun, de belles rencontres, de la musique, du rire, tels sont quelques-uns des mots clés qui peuvent figurer au bilan de ces quatre jours d’actions et de jeûne pour l’abolition des armes nucléaires [1] .



Pourquoi Dijon ? À une cinquantaine de kilomètres à peine, complètement isolé au milieu d’une forêt se trouve le centre du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de Valduc où sont fabriquées et entretenues les 300 têtes nucléaires que la France s’enorgueillit de posséder... Même le Royaume-Uni y dispose d’un petit “pied-à-terre“ pour moderniser ses missiles en “sous-location“ depuis 2010 et pour 50 ans.

© Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Le 6 août, 74 ans après le largage de la bombe atomique sur la population de Hiroshima, quatorze drapeaux sont disposés sur la place devant l’Hôtel de Ville. Ils symbolisent cette “minorité délinquante“ de 14 États possédant ou abritant des armes nucléaires dans le monde, face aux 122 États qui le 7 juillet 2017 à l’ONU ont adopté le Traité d’interdiction des armes nucléaires. Le contexte du bombardement est rappelé, les victimes ainsi que celles des 2 000 essais nucléaires sont évoquées. Les poèmes d’auteurs japonais et les intermèdes de chants lyriques et de trompette rythment l’intensité des textes. Le lent mouvement de die-in des personnages en noir avec masques blancs donne un aspect commémoratif et solennel. Un spectacle d’acrobatie aérienne attire tous les regards. La télévision est présente. Le 9 août, une nouvelle cérémonie se déroule pour commémorer le bombardement nucléaire sur Nagasaki.

Une tentative de pénétrer sur le site de Valduc s’est heurtée à la gendarmerie... Des salariés ont été approchés, une action sans doute à renforcer, pour les inviter à réfléchir à leur reconversion. Le président Macron voit son portrait à l’Hôtel de Ville décroché, le temps d’une photo, pour l’inviter à signer et ratifier le TIAN. Un responsable de la préfecture a reçu une délégation et nous a assuré de transmettre nos revendications d’un engagement de la France dans un processus de désarmement nucléaire...

Il faut saluer l’implication des élus et de la Ville de Dijon. Qui, déjà membre du réseau des Maires pour la paix, devrait également signer l’appel des villes de ICAN, comme vient de le faire Paris, Grenoble et plus d’une quinzaine de communes en France...

Nous vous donnons rendez-vous du 6 au 9 août 2020, à Dijon, pour de nouvelles actions...

Patrice Bouveret

© Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Pour en savoir plus et inciter votre commune à le signer l’appel des villes porté par Ican : http://icanfrance. org/appel-aux-maires/


Notes

[1L’ensemble des activités avait été préparé par le collectif formé par les associations suivantes : Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance, Agir pour le désarmement nucléaire - Franche-Comté, Amis de la Terre Côte d’Or, CANVA, ICAN-France, MAN Côte d’Or, Mouvement de la Paix 21, Réseau “Sortir du nucléaire“, Sortir du nucléaire 21 ; avec le soutien de Non-Violence XXI et de la Ville de Dijon.

Pourquoi Dijon ? À une cinquantaine de kilomètres à peine, complètement isolé au milieu d’une forêt se trouve le centre du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de Valduc où sont fabriquées et entretenues les 300 têtes nucléaires que la France s’enorgueillit de posséder... Même le Royaume-Uni y dispose d’un petit “pied-à-terre“ pour moderniser ses missiles en “sous-location“ depuis 2010 et pour 50 ans.

© Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Le 6 août, 74 ans après le largage de la bombe atomique sur la population de Hiroshima, quatorze drapeaux sont disposés sur la place devant l’Hôtel de Ville. Ils symbolisent cette “minorité délinquante“ de 14 États possédant ou abritant des armes nucléaires dans le monde, face aux 122 États qui le 7 juillet 2017 à l’ONU ont adopté le Traité d’interdiction des armes nucléaires. Le contexte du bombardement est rappelé, les victimes ainsi que celles des 2 000 essais nucléaires sont évoquées. Les poèmes d’auteurs japonais et les intermèdes de chants lyriques et de trompette rythment l’intensité des textes. Le lent mouvement de die-in des personnages en noir avec masques blancs donne un aspect commémoratif et solennel. Un spectacle d’acrobatie aérienne attire tous les regards. La télévision est présente. Le 9 août, une nouvelle cérémonie se déroule pour commémorer le bombardement nucléaire sur Nagasaki.

Une tentative de pénétrer sur le site de Valduc s’est heurtée à la gendarmerie... Des salariés ont été approchés, une action sans doute à renforcer, pour les inviter à réfléchir à leur reconversion. Le président Macron voit son portrait à l’Hôtel de Ville décroché, le temps d’une photo, pour l’inviter à signer et ratifier le TIAN. Un responsable de la préfecture a reçu une délégation et nous a assuré de transmettre nos revendications d’un engagement de la France dans un processus de désarmement nucléaire...

Il faut saluer l’implication des élus et de la Ville de Dijon. Qui, déjà membre du réseau des Maires pour la paix, devrait également signer l’appel des villes de ICAN, comme vient de le faire Paris, Grenoble et plus d’une quinzaine de communes en France...

Nous vous donnons rendez-vous du 6 au 9 août 2020, à Dijon, pour de nouvelles actions...

Patrice Bouveret

© Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Pour en savoir plus et inciter votre commune à le signer l’appel des villes porté par Ican : http://icanfrance. org/appel-aux-maires/



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